1. Effrayant derrière, suite


    Datte: 31/01/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... toujours sortir avec du moulant, je suis arrivée à passer le cap. J’admets que c’était très net : les jours de moulant, c’était pour sortir avec un garçon. Les jours de baggy, j’allais bûcher à la bibliothèque ou me faire une expo. — Donc, ton père a bien fait. Ça t’a permis de faire bosser ton corps autant que ta tête. Et sortir sexy sans aucun boyfriend, juste pour le plaisir d’être vue ? — Oui, bien sûr ! Et justement, c’est ce qui me faisait finir avec un garçon, la plupart des jours. — Tu aimes la drague de rue ? — Il suffit d’éconduire quelques dizaines de lourdauds. Le jeu en vaut la chandelle, il y a presque toujours un charmant beau jeune homme qui vient ensuite. J’ai découvert ça dès que j’ai pu enfiler des robes. — Donc tu as quand même pu t’acheter ce que tu voulais ? — L’ouverture est venue de l’autre bord : maman. Je ne m’y attendais pas ! Elle a accepté de m’acheter robes et jupes. Pas du sexy, peu importe : n’importe quelle robe, n’importe quelle jupe est sexy sur un beau corps. — Instinct maternel, non ? Ou instinct féminin. Elle sait que tu devras assurer la descendance, et qu’il te faut donc présenter des arguments aux candidats. — Puis surtout elle en avait marre de l’extra large. Voir sa propre fille aussi peu féminine ça la torturait trop. Par la suite, des candidats il y en a eu un paquet, sans que j’aie à assurer ma descendance pour autant. — Ton papa a dû se faire pas mal de souci pendant ton adolescente. — Oui, il se doutait de tout ça. Je le ...
    ... soupçonne d’avoir lui-même été dragueur de rue et d’avoir palpé pas mal de culs, et pas seulement avant qu’il rencontre maman. Un vrai pro, à mon avis ! En ce sens, son inquiétude était presque une sorte de déformation professionnelle. Un peu comme les producteurs de pornos terrorisés à l’idée que leur progéniture se lance un jour dans le porno. En plus à la maison, il voyait bien que mon corps changeait et devenait de plus en plus attirant. Les rideaux, il ne les fermait pas que dans les cabines d’essayage, il fermait aussi tout le temps ceux du salon et de ma chambre. — C’était exagéré. — Pas tellement ! Quand je sortais de la salle de bain, ou même parfois quand il faisait très chaud… je ne portais pas toujours de vêtements. Pourtant je t’assure, sans aucune arrière pensée. — Est-ce qu’il a fini par abandonner la partie ? — Disons que c’est devenu moins tendu. Des touches d’humour quasi nostalgiques. « Tu pourrais sortir sans ton cul ? Je serais rassuré ». Des idioties comme ça. Ça m’a toujours fait beaucoup rire. À dix ans, l’âge où on rigole dès qu’on entend le mot « cul » c’était normal. Aujourd’hui, à plus du double, les piques de papa me gênent un peu plus. — Il est rassuré aujourd’hui ? — Quelque part il a toujours la trouille que je tourne mal, que je fasse n’importe quoi de mon corps. Il y a deux semaines j’étais chez eux pour le week-end et je suis rentrée toute courbaturée de l’équitation. J’avais testé le double galop et le saut pour la première fois. Je suis allée ...