Lettres d'une femme mariée - 7
Datte: 04/02/2019,
Catégories:
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inconnu,
Collègues / Travail
... par l’emportement du plaisir mais aussi par la volonté évidente de se faire discrets : — S’il te plaît, ne t’arrête pas… C’est tellement bon quand tu es dans mon cul !— Tu sais que tu as le cul le plus exquis que j’ai jamais baisé ? Ce que j’ai ressenti alors était si violent, sans que je m’y attende, que j’eus la sensation d’une flèche me transperçant de part en part. J’avais l’impression que ma tête allait éclater sous la pression des pensées brutales qui m’envahissaient. Si la vision de Muriel se faisant baiser ne m’avait pas fait réagir, j’étais soudainement submergée par quelque chose de plus fort que moi. La perception, la sensation, l’assurance finalement d’avoir été trahie ! Je ne savais la raison essentielle de cette douleur… Ce tutoiement qui me revenait en pleine face et me renvoyait à une intimité interdite avec Michel ? Cette complaisance visiblement gourmande de Muriel à lui offrir son cul, alors qu’elle prétendait ne pas prendre véritablement de plaisir avec lui, ou ces chuchotements honteux qui témoignaient de leur désir de me tromper lâchement alors que j’étais abandonnée à mon sommeil ? Et puis, il y avait cette petite phrase qui à elle seule rompait l’harmonie que j’avais vécue quelques heures auparavant et qui résonnait dans ma tête de façon obsédante : « Tu sais que tu as le cul le plus exquis que j’ai jamais baisé ? » D’un seul coup j’ai pensé à Andrew que je savais un peu prude. S’il avait été témoin de cette scène… Je m’en voulais d’être là, et me ...
... disais que cette douloureuse trahison que je devais affronter n’était finalement que la juste punition de ma participation à cette soirée qui n’était, de son point de vue à lui, que trahison. J’ai pensé à toi, mais différemment de ces derniers jours… J’ai pensé à tout ce que je te faisais subir finalement, sans que tu en aies conscience. Et par mon absence ce soir, je savais que je venais de franchir un pas supplémentaire, moi aussi, dans la trahison ! Je me suis dit qu’il fallait que je parte au plus vite pour te rejoindre, qu’il me fallait rompre avec cette double vie qui me conduisait, je n’en doutais plus, à la destruction et à l’abîme. J’ai eu envie pour la première fois de détruire toutes mes lettres. J’ai jeté un dernier regard vers mes amants qui paraissaient si heureux… sans moi, et qui ne savaient plus même que j’existais. Et puis, comme anesthésiée par trop d’émotions douloureuses, je suis finalement restée là, et j’ai participé à ce jeu de dupes en allant discrètement me blottir à nouveau sur le canapé, recroquevillée comme une enfant qui cherche le réconfort. En fermant les yeux sur cette pièce pour feindre le sommeil, j’avais conscience de fermer en quelque sorte les yeux sur moi-même. Je savais désormais que l’harmonie insouciante d’une relation partagée n’avait aucun sens, que je ne pourrais pas échapper à la souffrance, que peut-être même je ne pourrais pas échapper à la destruction. Peut-être avais-je basculé dans la folie… mais j’étais consentante ! Mon tendre ...