1. La croisière (2)


    Datte: 05/02/2019, Catégories: Erotique,

    ... instant dans la préparation du petit déjeuner. Puis, restant dans le ton qu’a posé Raphaëlle : — Ah bon ? C’est insupportable ! Tu t’es plainte à la propriétaire ? — Non, mais je vais lui en parler dès qu’elle sera levée. — Et c’était si désagréable, ces bruits ? Raphaëlle rougit. L’arrivée de sa maman la dispense de toute réponse. Isabelle entre dans le carré. Elle se sent mal à l’aise : se retrouver ainsi devant son amant d’une nuit et devant sa fille n’est pas une situation qui lui convient. Elle a passé un tee-shirt blanc et un jean bleu sur ses sous-vêtements. Elle aurait pu prendre une douche, mais elle a envie de garder sur elle le parfum de sa nuit de plaisir. Quand elle entre dans le carré, elle n’ose regarder Marc, et quand elle croise le regard de sa fille, Isabelle rougit. Le petit déjeuner est silencieux au départ, puis peu à peu la situation redevient plus légère. Ils reprennent leur croisière avec un vent soutenu de face qui fait giter le bateau. Plusieurs fois, Isabelle et Marc ont été seuls. Au « Ça va ? », Isabelle a juste répondu par un « Oui, oui. » Raphaëlle les observe. Elle voit bien la gêne de sa maman et elle se doute qu’une partie de cette gêne vient du fait de la présence de sa fille. Elle trouve sa maman très belle, moins rigide que d’habitude. Elle voudrait aider Isabelle mais, la connaissant, elle se doute que ce sera en pure perte. Elle trouve la situation excitante : sa maman, son amant et elle sur un même bateau. Elle doit s’avouer un désir ...
    ... pour Marc. Elle n’a jamais eu d’amants mûrs et elle se sent attirée par son aspect solide et rassurant. Elle sourit des détours de son imaginaire, sachant parfaitement que tout rapprochement serait impossible. Isabelle se sent un peu perdue. Si elle s’écoutait, elle se jetterait dans les bras de Marc pour l’embrasser, pour sentir à nouveau le corps de cet homme contre le sien. Elle sent son sexe gonflé se presser contre le tissu de son jean. Elle se doute qu’elle doit être humide. Elle veut rejeter cette envie, ce désir. Jamais elle ne s’est sentie dans cette posture de femelle pleine d’envie. Et puis il y a sa fille… Elle ne veut pas, devant elle, tenir le rôle d’une femme en chaleur. Elle s’est souvent demandé si son attitude assez stricte n’influençait pas Raphaëlle. Si elle l’a très tôt informée sur la sexualité, elle s’est bornée à un discours médical. Elle n’a jamais trouvé – ou voulu trouver – les mots pour parler du plaisir et de la sensualité qui accompagnent l’acte sexuel. Elle voudrait changer cette attitude de maman stricte, mais elle s’en sent incapable. Marc observe les deux femmes. Raphaëlle est à la barre. Elle est debout, bien calée sur ses jambes. Son regard passe des voiles à l’horizon, puis sur les différents repères qui lui permettent de tenir son cap. Elle a beaucoup d’assurance, comme dans tout ce qu’elle fait. Elle réfléchit vite, donne son avis avec vivacité. Elle a l’assurance d’une femme adulte, mais la fragilité d’une jeune femme. Isabelle, en train ...
«12...456...»