La déchéance du cocu (8)
Datte: 10/02/2019,
Catégories:
Trash,
Les jours passent, je m’enfonce dans ma dépendance et aussi dans l’amour incroyable que je développe pour Julie. Pour Madame je dois penser maintenant car elle exige que je l’appelle ainsi, créant une distance qui est bien réelle. Elle est tout pour moi, et je ne suis rien pour elle. Je le sens bien. Je pense avec ironie à sa demande initiale, et finalement elle a bien tout eu, même si la maison n’est pas à son nom, je n’ai plus rien, n’ai plus accès à mes comptes ni à mes amis, ni même à ma famille, je suis coupé de tout et de tous. Et je le fais avec joie et une totale dévotion. Et elle n’est plus ma femme, mais Madame que je sers avec un plaisir et une souffrance chaque jour renouvelé. Les règles s’ajoutent les unes aux autres, et j’en oublie encore souvent. Madame m’indique qu’elle a décidé de me dresser pendant trois semaines dès que les beaux jours seront là. Je ne sais pas ce que cela signifie pour elle, mais je n’ai pas le droit de lui poser une question, une des règles imposées. Je me demande souvent si elle m’aime, ou au moins si elle a des sentiments. Je me dis que si ce n’était pas le cas elle ne s’occuperait pas de moi. D’un autre côté elle développe un sadisme dans lequel elle prend vraiment beaucoup de plaisir, et peut être ne suis-je là que pour cela, sans plus d’affect. Je n’ai rien sur quoi me raccrocher, et je peux partir en panique très vite, à m’imaginer alors mis à la rue, et sans rien ni personne. Alors je me donne plus encore, avec toute la dévotion ...
... qu’elle m’inspire. Et elle n’est pas feinte. Je la trouve incroyablement belle. Elle a pris un peu de poids, comme pour s’émanciper du diktat du regard de l’homme, mais aussi cela lui donne plus de puissance. Je le sens dans les coups de bâtons qui s’abattent matin et soir sur moi. Je ne m’y habitue pas, au contraire, c’est de plus en plus difficile, ou alors c’est que Madame frappe plus fort. Ce soir dès qu’elle rentre je prends son manteau et lui enlève ses chaussures, un peu de massage avant de lui servir à boire. Je n’ai pas dit un mot, je suis invisible. J’ai préparé le dîner pour une seule personne bien sûr, j’ai mangé ce matin de vieux déchets sortis de la poubelle des voisins, heureusement agrémentés du champagne matinale de Madame, couvrant ainsi un goût et une odeur nauséabonds. Je sais que je la dégoûte d’accepter manger cela, mais en même temps c’est elle qui m’y oblige et je me dois de lui obéir. Peut être devrais je faire semblant de résister, mais ce n’est pas ma nature, et je m’effondre un peu plus chaque jour dans ces humiliations répétées. Je le sens bien, je pars. D’autant qu’elle bourre mon assiette d’opiacés sur lesquels je suis très réactif. Elle le sait. Et elle me l’a dit, elle me veut affaibli, mais aussi complètement dépendant physiquement, et il n’y a rien de plus efficace. Et c’est vrai que je suis alors complètement bien et tellement plus amoureux encore si c’est possible. Elle m’ordonne de me vider, je nettoie le plug porté toute la journée pour le ...