Les sabots de Val - Histoires de Sexe

Les sabots de Val

... branler dedans, une seule chaussure lui serait utile… Elle avait profité de l’aubaine et réussi à vendre à un pigeon une paire d’invendables… Valéry rit un peu jaune. Pas de problème, songea-t-il, il les reporterait le lendemain. Il appréhendait toutefois de tomber sur la même vendeuse. Évidemment, il n’avait aucune appréhension à avoir, il avait, en théorie, acheté une paire de chaussures pour sa copine et on lui avait fourni un rebut. Il aurait même pu trouver cela inadmissible, faire appeler le gérant et faire sermonner la vendeuse qui s’était ouvertement foutue de sa poire… Mais il ne pensait même pas à ce scénario, se sentant coupable d’avoir menti sur ses véritables intentions… Le lendemain, il reprit le train, la boîte contenant les sandales dissimulée dans un sachet en plastique opaque. Dans le train, il fit la conversation avec un petit vieux, assez âgé mais qui semblait encore sortir de temps à autre en boîte de nuit. Valéry préférait ne pas savoir dans quel genre de boîte il sortait… Mais le trajet passa plus rapidement ainsi. Il sortit de la gare, évita quelques mendiants et autres clochards qui faisaient la manche, pour s’engager dans la rue commerçante. La vitrine du magasin Swift trônait en face de lui. C’était un samedi, jour d’affluence, et la boutique était remplie de monde. La plupart des personnes étaient des couples dont la fille achetait une paire de sandales extrêmes pour se donner un petit genre lors des sorties du week-end et faire la fierté de son ...

... compagnon. Son tour vint toutefois rapidement. Il y avait beaucoup de curieux mais finalement peu d’acheteurs. Une fois qu’un amant transi eut réglé l’addition d’une paire de chaussures pour sa dulcinée, Valéry se retrouva enfin devant la vendeuse. Il eut un soulagement en réalisant que ce n’était pas la même fille que la veille. Durant le trajet, il s’était senti mal à l’aise : que dirait la vendeuse de la veille qui, il en était persuadé, avait probablement fait exprès de lui vendre cette chaussure bancale ? Bien sûr, le plus simple serait de faire semblant de rien, même si elle l’avait obligé à refaire le trajet en ville ! Mais devant lui se trouvait une jeune femme un peu ronde, portant une robe imprimée assez courte, et qui lui souriait aimablement. Valéry expliqua qu’il était venu la veille acheter une paire de sandales pour l’anniversaire de sa copine, mais que l’une d’elles n’était pas tout à fait conforme. Il dit cela en souriant pour détendre l’atmosphère. La jeune femme lui sourit à son tour. Elle avait une très jolie bouche sensuelle, qui devait être parfaite lorsque ses lèvres un peu charnues se refermaient sur un gland turgescent… — Oui, je peux comprendre que ça n’aille pas, dit-elle, amusée, je vais vous chercher l’autre. La jeune femme abandonna le comptoir et se dirigea vers un escalier dans un claquement de talons. Valéry observait sa croupe qui se déhanchait en grimpant les marches, il remarqua qu’elle portait, elle aussi, une paire de sandales-sabots noires ...