1. Les faiseurs de Trans (4)


    Datte: 13/02/2019, Catégories: Transexuels

    Chapitre 4 : Quelques années plus tard… Marbella, sud de l’Espagne, début juillet. Depuis la terrasse de notre somptueux appartement, je regarde le Soleil descendre vers l’horizon. Mon déshabillé volette dans le petit vent, joue avec mes cheveux longs. La journée a été chaude, la nuit va être torride. Nous avons un contrat pour animer une soirée à Torre Molinos. Il y aura du beau monde parait-il : vedettes du show-biz, cinéastes, industriels, patrons de banque, des princes et des émirs du golfe et d’ailleurs, bref tout le gratin doré en vacances dans la région. - Aline, la salle de bain est libre. - J’arrive Laurence. - Attend, me dit-elle. Feuille, pierre, ciseau ! Un, deux, trois… J’ai gagné ! On prend la Porsche ! Je ne sais pas comment elle fait, elle gagne souvent. Elle me connait trop bien. Elle adore la Porsche, cadeau d’un grand patron d’une firme automobile allemande tellement on l’avait satisfait ce soir-là. Moi je préfère la Ferrari, que nous a abandonnée un émir du golfe une fois ou on a failli le faire mourir deplaisir. Je latrouve plus féminine. Sinon, pour tous les jours, on a acheté une A8. Pour nous deux c’est bien suffisant. Je commence par me brosser les cheveux. Avec un brin de mélancolie, je contemple dans le miroir l’image de la superbejeune femme que je suis devenue. Je suis une trans. La clinique de l’association a fait du beau boulot. A coups de médocs et de chirurgie, elle a terminé ce que les petites pilules de Doc avait initié et que Carlos avait ...
    ... accompli. Là-bas, j’y ai retrouvé Laurent. Je suis devenue Aline, elle est devenue Laurence. Par notre sérieux, notre application et notre talent, nous sommes devenues parmi les travesties les plus recherchées de la Costa Del Sol. Tout en me maquillant, mes pensées dérivent sur ce que nous avons vécu. Ah, ils nous ont bien eues… J’ai tout compris ce jour à la clinique, ou par curiosité j’ai examiné monsperme avec un microscope qui trainait là et vu mes spermatozoïdes parfaitement actifs. Ils nous ont menti, tous, Doc, Carlos, Véro, Monica, Juan… menti, manipulés, on n’avait aucune chance. Doc était le «chasseur». Il était chargé de détecter dans sa zone les jeunes garçons potentiellement efféminés, avec des familles décomposées, fragiles émotionnellement et facilement influençables, et de bloquer leur développement masculin à la puberté. Puis il les amenait à Carlos et ses semblables qui par hormonothérapie enclenchait le processus de féminisation, en plus de petites pilules bleues cachées sous l’aspect innocent de bonbons gomme afin de maintenir notre libido intacte. Cocktail détonnant… Une fois atteint un certain niveau de transformation, on était piégés, coincés, paumés, sans repères, il ne leur restait plus qu’à nous raconter des salades pour que nous acceptions de rejoindre l’association. A la clinique on nous a peu à peu entrainés vers notre futur métier, c’est-à-dire, devenir des travestis de luxe, destinés à donner du plaisir à la haute société dépravée et pleine aux ...
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