1. Les faiseurs de Trans (4)


    Datte: 13/02/2019, Catégories: Transexuels

    ... as. Et sur ce plan au moins Carlos ne nous a pas menti, nous avons été bien formées. J’ai passé mes diplômes, appris les bases de la physiologie et de la médecine, appris basiquement espagnol, anglais, français, russe, arabe... même le japonais. C’est mieux compte tenu de la diversité de la clientèle… On nous a appris à nous comporter en femmes raffinées, sexy et élégantes, et initiées à toutes les techniques sexuelles possibles afin de donner le maximum de plaisir à nos clients. De la dominatrice la plus perverse à la soumise la plus docile, tout y est passé, du simple massage érotique au sado-maso le plus hard en passant par le crade, les sextoys, la zoo et j’en passe. Rien n’a été oublié. Oh, tout n’a pas été rose et plusieurs on craquées, n’ont pas été au bout de leur formation. Certaines sont retournées à une vie «civile» et Carlos avait raison sur ce point, leur vie n’a rien de drôle. Il y en a qui sont tombées dans la prostitution bas de gamme, dans l’alcoolisme, la drogue. Il y a eu des cas de suicides. Aucune n’a osé aller se plaindre, elles savaient trop ce qu’elles risquaient ! Et à qui d’ailleurs ? L’association a des ramifications au sein de toutes les polices… Laurence et moi avons décidé de faire preuve de pragmatisme. Ou de soumission, c’est selon le point de vue. Nous avons considéré que perdues pour perdues, autant s’en tirer le moins mal possible. Nous ne sommes pas non plus malheureuses. Nous voyons du beau monde, nous vivons dans un certain luxe. Nous ...
    ... sommes très bien payées, à l’aise financièrement. L’association nous bichonne, fais attention à nous car nous représentons un gros investissement à ne pas gâcher. On est même libre des se faire des extras lorsque nous n’avons pas d’engagement prévu. Et elle nous fait confiance au point de nous confier des missions spéciales. L’appartement est à nous. Nous l’avons payé de nos fonds propre, tout comme l’A8. A Marbella. C’est dire…. - Aline, tu peux voir si je suis bien comme il faut ? Je sursaute. C’est Maria. Une des missions spéciales. C’est une jeune trans qui termine sa formation à la clinique. L’association nous l’a confiée pendant deux mois, en stage si l’on peut dire, pour l’évaluer et corriger ses derniers défauts avant de la lâcher dans le grand bain. Je lui souris. Elle est très douée, très cochonne et très experte malgré son manque de pratique. Nul doute qu’elle va faire un malheur dans quelques mois. Je rectifie un ou deux points de son maquillage. - Laurence te fait dire qu’elle est prête - J’y suis presque, j’enfile ma robe et j’arrive. Je finis de m’habiller, me met un dernier coup de brosse. Je prends ma pochette, j’y met quelques petites pilules bleues, tant pour nous parce qu’il faut bien tenir la distance, que pour les fêtards qui auront peut-être besoin d’un petit peu plus qu’un coup de main. Je vérifie que mon petit pistolet s’y trouve bien et qu’il est chargé. Dans notre métier, il vaut mieux être prudentes. Il arrive qu’on tombe sur des drôles de cocos qui ...