L'ascenseur - renvoi
Datte: 22/02/2019,
Catégories:
ff,
ascenseur,
intermast,
Oral
fdanus,
La fente lumineuse, pense-t-elle, insérant une clé dans la serrure de sa porte d’entrée. « Laquelle des fêlures m’a fait penser à l’autre ? Est-ce en insérant la clé dans le corps de la porte, ou est-ce mon corps fêlé à la fourche qui, lorsque j’ai introduit la clé, a fait naître des images ? » C’est qu’elles en arrivaient en masse. Une histoire de miroir, encore, qui remontait. Existait tout au moins, dans le flux d’idées, de pensées et de souvenirs, un miroir — et c’est ainsi probablement que les images étaient venues : l’ouverture si ajustée de la serrure et elle, lui faisant face, tout aussi fermée, tout aussi compacte que le corps du vantail et avec cette mince ouverture, sans au-delà visible et qui pourtant pouvait l’ouvrir toute entière. Elle se souvenait — la fente lumineuse. Lumineuse avec la lumière, avec le miroir. Lumineuse parce qu’un reflet avait été possible. Parce qu’elle était humide, trempée, que sa mouille avait fait briller ses lèvres et qu’elle avait vu les éclats la fendre, les étoiles se disperser le long de sa vulve. Et les étoiles ne tombaient pas, ne filaient pas — et les vœux c’est aujourd’hui qu’elle pouvait les formuler —, non, cela scintillait, un éclat s’allumait ici, et s’il disparaissait là, c’est qu’un point de lumière ailleurs se mettait à briller. C’était sa chatte, le liquide qu’elle sécrétait, et ses doigts qui la tenaient entrouverte. Et le miroir aussi, car sans voir — c’est idiot — rien ne se serait montré à cet instant. C’était ...
... aussi la présence d’une amie dans le miroir, et le miroitement de ses yeux. Pêle-mêle, tous ces souvenirs remontaient là, devant sa porte, après sa double ascension dans le vide de l’immeuble où l’ascenseur s’était déplacé. Louise, son amie, avait poussé le lit ce jour-là, contre l’armoire à glace. C’est ainsi qu’elle avait pu s’éblouir des milliers d’étoiles en mouvement sur sa fente. Avec la distance réduite, entre la glace et son sexe. Louise lui avait fait soulever les jambes et poser les pieds sur les portes de chaque côté du miroir. Elle s’était laissée faire, Louise l’avait mise nue. Après l’avoir installée, elle lui avait demandé de reculer un peu, de donner davantage d’espace entre le trou noir de ses cuisses et son reflet. « Lorsqu’on est trop proche, avait-elle dit, on ne voit rien. » Elle s’était agenouillée sur le lit à ses côtés, l’aidait à se déplacer, à poser ses pieds aux endroits adéquats. Conseils accompagnés de baisers sur les parties du corps qu’elle guidait, de mordillements et de coups de langue, mais à dessein discrets et fugaces. De douces attentions qui ne faisaient qu’effleurer l’action ; c’est que Louise tenait à tout organiser, et ça faisait partie du jeu aussi, une distance qu’elle gardait au sein même de l’intimité. Comme une douce domination ; Domination de son désir propre et autorité sur sa partenaire. Elle ignorait ses prières (« embrasse-moi Louise »), refusait d’accéder à ses demandes (« caresse-moi encore s’il te plaît, garde ta main sur mes ...