1. L'ascenseur - renvoi


    Datte: 22/02/2019, Catégories: ff, ascenseur, intermast, Oral fdanus,

    ... j’en mouille la pointe », et elle s’était mise à souffler sur la proéminence ainsi humidifiée, les lèvres tout proche, d’un léger souffle et continu. Un des seuls territoires où elle pouvait agir. Car le sein retombait insensiblement vers le flanc et sa tête ne faisait pas écran entre le regard de la femme étendue et le miroir. Celle-ci, respectant la consigne, regardait le reflet de son sexe. « Où puis-je aller encore, continuait Louise, sur les bords de ton ventre, sur tes hanches et leur sursaut, le long des replets de tes fesses. Que puis-je lécher ? L’extérieur de tes cuisses et sous ton genou, mordiller ton mollet et aller passer ma langue entre tes orteils là-haut vers la serrure d’une des portes de l’armoire. » Ce qu’elle faisait, laissant en suspens ses caresses lorsqu’elle parlait, et tentant de murmurer alors qu’elle mordait le gras du mollet. « Où puis-je trouver de la chaleur, rencontrer des chairs qui voisinent assez intimement pour sécréter un peu de rosée ? », et ayant placé la femme assez haut sur les oreillers Louise avait pu passer le visage sous ses cuisses, poser l’arrière de sa tête contre le miroir, sans qu’à la surface de celui-ci ne disparaisse la vision. La femme avait ouvert la bouche, un soupir était venu, presque bruyant. Louise, la joue posée sur le drap, répétait ses phrases. Elle parlait du fond de son corps, allant y chercher un long souffle chaud qui transportait ses mots jusqu’aux lèvres, et ces douceurs s’étalaient, tentaient d’embuer les ...
    ... nymphes et d’en étendre les plis, d’en faire glisser les ombres. Et les soupirs venaient plus nombreux du sommet des oreillers, denses davantage. Ils semblaient s’emplir, étrangement, en quittant son corps. Les soupirs venaient de loin aussi de l’intérieur du corps de la femme. Peut-être était-ce les souffles de Louise qui passaient en elle par sa vulve et qui, après avoir traversé son corps, fuyaient de sa bouche. Elle pensait : « si c’était autre chose que de l’air, autre chose que d’invisibles expirations — si c’était du foutre par exemple — cela jaillirait hors de ma bouche, ce serait un vrai jaillissement, mais jamais l’air ne jaillit ni le souffle, on ne jaillit pas dans la transparence. » Ses paupières frémirent et Louise sourit. Voilà les premières traces d’humidité se dit-elle, celles qu’elle venait de voir dans les yeux là-bas. Ces mêmes yeux qui virent apparaître la langue de Louise après que ses lèvres se furent écartées lentement. Elle approchait son visage, elle allait venir, elle non plus ne tiendrait pas si longtemps. « Oui, viens » dit-elle, et Louise souffla un long refus, un brûlant veto et s’écarta de l’entrejambe. Elle insistait : « s’il te plaît ! », envahie de souffrance et d’excitation, torturée par ce délicieux supplice. « Ecartes au moins mes lèvres, juste au-delà, et je verrai encore. » Louise la regardait et allait accéder à sa demande, elle le sentait. Son avant-bras glissa sous ses fesses et deux doigts apparurent au bord des lèvres, s’y posèrent. ...
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