Du tas au tac 2
Datte: 08/03/2019,
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Dans la zone rouge,
... à moi l'assurance d'une sincérité à toute épreuve, je n'étais pas son casse-croûte, j'étais son amour. Après une indispensable mais courte période d'observation, nous décidâmes de donner une forme légale à notre vie commune : je l'épousai. Elle devint ma première épouse ! Charles en fut attristé, mais jura, la main sur le coeur, de respecter notre décision de mariage et de renoncer à toute tentative de séduction en direction de mon aimée. Il devrait chasser seul à l'avenir. Notre amitié n'en souffrirait pas. Il fut mon témoin de mariage. Charles et moi pour maintenir notre lien d'amitié, nous retrouvions régulièrement pour partager un repas chez lui ou chez nous. Il était cuisinier émérite et oenologue averti. Ce jour là il proposa de nous faire visiter les lieux. Je connaissais l'appartement, il guida Marie. Il avait gagné une amie, je me réjouissais de le voir attentionné avec mon épouse. Ils discutaient à voix haute, chaque bibelot avait une histoire. suscitait une anecdote, le conteur était habile et enjoué. Marie , bon public, approuvait, riait. Un silence prolongé m'étonna; j'allai à la porte et je vis! Marie était juste engagée à l'entrée de la chambre à coucher. debout derrière elle, plutôt collé dans son dos, très près d'elle, dans une sorte d'enveloppement amical, Charles maintenait de sa main gauche la hanche gauche, avait passé le bras droit sous celui de Marie, tendu vers l'intérieur de la chambre. Montrait-il un objet ou le bras passé sous l'aisselle de ma ...
... femme, sa main englobait-elle le sein le plus proche ? Impossible à voir...mais quand il se pencha sur la nuque pour déposer un baiser furtif sur sa peau, je toussai pour annoncer ma présence à l'entrée du couloir. Le brusque sursaut du retour à une position normale m'alerta plus que le geste affectueux du coureur incorrigible."Chassez le naturel, il revient au galop ! " Distribuer des bisous était une habitude dont Charles ne se déferait jamais. A l'impossible nul n'est tenu. Quand ils me rejoignirent, Marie parut légèrement contrariée malgré les plaisanteries de Charles. J'étais embarrassé d'avoir surpris leur attitude équivoque, Charles avait pourtant juré d'avoir une conduite correcte avec Marie. Cela ne pouvait donc pas être bien grave, cependant la gêne apparente de mon épouse me mettait mal à l'aise. Afin de dissiper toute ambiguïté, Charles choisit cet instant pour annoncer qu'il était épris d'une jeune fille dont il nous dit monts et merveilles. - Peut-être est-elle trop jeune pour que j'en fasse une épouse, mais c'est à l'orée de mon automne, l'amante qui me console de votre mariage. Bientôt je vous la présenterai. Tout redevenait normal. Marie retrouva son sourire, je perdis mes craintes. L'incident était clos, mais le silence de Marie me peina. Elle aurait pu me dire qu'elle avait été surprise des marques d'affection déplacées de mon ami, qu'à l'avenir elle se méfierait de l'enjôleur... enfin essayer de savoir ce que j'avais pu voir ou ne pas voir et m'assurer de son ...