14 juillet 1899
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
grp,
couleurs,
extracon,
extraoffre,
cocus,
inconnu,
uniforme,
grossexe,
hotel,
fête,
odeurs,
facial,
Oral
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
fsodo,
historique,
humour,
Gais et contents, ils marchaient triomphants, en allant à Longchamp le coeur à l’aise, sans hésiter, car ils allaient fêter, voir et complimenter l’armée française. Les allées du Bois de Boulogne étaient envahies d’une foule joyeuse et tricolore qui convergeait vers l’hippodrome. En ce matin du 14 juillet 1899 le beau temps invitait à la fête. Jeunes gens et jeunes filles se laissaient porter par le courant de ce fleuve miroitant au soleil de l’été, où l’amour des uns pour les autres se fondait dans le grand amour pour la patrie. …/… Enfin les tirailleurs soudanais firent leur apparition, beaux comme des rois de Zanzibar, clairons en tête, chéchias rutilantes, le commandant Marchand sur son blanc destrier paradait à leurs côtés. La foule exultait, criant des « vive la France», «Fachoda» , «Marchand», lançant des confettis et des drapeaux de papier, tandis que quelques femmes s’essuyaient les yeux de leur mouchoir. Ernest et Julie trépignaient, applaudissaient, poussés contre la barrière par la masse du populo, et ces soldats noirs transpirant sous le soleil d’été dégageaient une odeur si exotique que la jeune fille en ressentit un trouble merveilleux. Du coin de l’oeuil elle s’aperçut que Jeannie partageait la même émotion. Tout près de là, Paule poussait des cris en reluquant les spahis du capitaine Baratier, l’un des plus fidèles adjoints de Marchand, avec Mangin de l’infanterie de marine. La presse avait rendu célèbres leurs visages énergiques et leurs vaillantes ...
... moustaches, aussi chacun se piquait de les reconnaître et les nommer dès leur apparition dans le cortège. Au passage des pompiers de Paris et des autres corps la liesse se fit moins folle et peu à peu les esprits se calmèrent. Pourtant, le défilé terminé, une partie du public au lieu de regagner ses foyers se dirigea vers la partie du Bois où les militaires étaient supposés se regrouper. Un cordon de gendarmes retenait les curieux mais certains officiers venaient volontiers à la rencontre de leurs admiratrices. Le beau Baratier dans sa veste blanche vint se faire applaudir, serrer quelques mains et en baiser d’autres, Mangin plus réservé le suivait à quelques pas. Paule retint une brève seconde la main de Baratier et le regard de celui-ci s’alluma. Il fit ouvrir le cordon de gendarmes pour laisser entrer la jeune femme sur la place sablonneuse. — Mais, ma soeur, ma cousine, balbutia l’élue…— Laissez passer, lança Mangin à son tour. Les deux jeunes femmes et leurs fiancés ne se firent pas prier pour suivre les officiers. Quant à Paule, elle rougissait fort mais pour rien au monde elle n’aurait cédé sa place au bras de Baratier. Les longues voitures à cheval arrivaient, et dans l’ordre et le silence les soldats noirs se préparaient à y monter pour rejoindre leur caserne. Baratier proposa aux civils d’embarquer. — Nous présenterez vous au commandant Marchand, demandèrent en coeur Paule, Jeannie et Julie ?— Avec plaisir Mesdemoiselles, si ces Messieurs le permettent.— Certainement, dit ...