14 juillet 1899
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
grp,
couleurs,
extracon,
extraoffre,
cocus,
inconnu,
uniforme,
grossexe,
hotel,
fête,
odeurs,
facial,
Oral
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
fsodo,
historique,
humour,
... Ernest, approuvé du chef par Paul.— Dans ce cas il faudra venir avec nous à Courbevoie où nous sommes cantonnés.— À Courbevoie ?— Oui, le gouvernement a très peur de laisser entrer Marchand dans Paris avec nos soldats.— Pourquoi ?— Nous l’ignorons, mais la peur est le lot des tyrans corrompus qui oppriment un peuple courageux.— C’est un scandale, s’écria Julie, comment le commandant peut il supporter une telle humiliation venant de cette bande de lâches et de vendus ?— Mademoiselle, il la supporte fort mal.— Nous irons dire à ce héros que la vraie France est avec lui, lança Ernest.— C’ est affreux, sous le règne de Loubet il n’y a plus de liberté, on ne peut plus crier «Vive l’armée !»— À Courbevoie ! s’exclama Paule.— En voiture Mesdemoiselles, dit Baratier. Les longues et étroites banquettes étaient presque entièrement occupées par les spahis, mais on se serra un peu et les invitées se retrouvèrent toutes les trois entre des hommes blancs mais dos à dos avec les soldats noirs dont la puissante odeur produisit à nouveau son effet magique. Par l’allée du Bord de l’eau le convoi remontait dans le Bois de Boulogne en direction de Courbevoie. De nombreux promeneurs et cyclistes saluaient au passage les militaires et les femmes jetaient des regards envieux aux trois demoiselles. Vers la fin du trajet leur voiture, se dirigeant vers l’hôtel de Marchand, se sépara du reste du convoi qui poursuivait vers la caserne. Le meilleur hôtel de Courbevoie, bien que fort honnête, restait ...
... indigne du héros qu’il hébergeait. Les visiteuses et les pantalonants officiers traversèrent le hall jusqu’au comptoir, les fiancés trottinant derrière. — Pouvez vous faire aviser le commandant Marchand que des admiratrices souhaiteraient le saluer, demanda Mangin au réceptionniste. Quelques minutes plus tard un garçon d’ étage vint les conduire vers la plus belle suite de l’ établissement. Mangin et Baratier étaient des habitués des lieux mais ce cérémonial renforçait encore leur prestige auprès des jeunes femmes. Baratier et Mangin s’effacèrent pour laisser entrer Paule, Jeannie et Julie dans les appartements de Marchand.Les murs de la suite étaient décorés de trophées; sagaies, défenses d’éléphants, crânes d’ antilopes aux longues cornes, et de masques nègres grimaçants fraîchement rapportés d’Afrique. Le héros de Fachoda était campé au milieu du salon en grand uniforme, bottes cirées sur le tapis rouge sang, entouré des superbes noirs affectés à son service personnel, eux aussi en tenue irréprochable. Les jeunes femmes étaient médusées par le regard noir et perçant de Marchand. Son visage austère entouré d’un collier de barbe lui donnait un air aussi inquiétant que fascinant. Dans un état second elles reçurent le baise-main du héros. Les deux fiancés, eux aussi, semblaient sous le pouvoir hypnotique des officiers. Très vite tout le monde se retrouva assis ou presque allongé sur des sofas et des coussins orientaux pour écouter Marchand raconter les anecdotes de son épopée ...