1. Bal masqué (5)


    Datte: 15/03/2019, Catégories: Transexuels

    10- Je repris mon travail de magasinier, emmitouflé de la tête aux pieds. Un comble pour un mois de juillet presque caniculaire. Mais j’y étais désormais habitué. Le samedi arriva très vite. Je me levai pour ma dernière journée de la semaine, en même temps que mes parents. Mais, si moi je partais travailler, eux partaient en vacances. D’abord chez mes grands-parents paternels avant de pousser jusqu’à la côte d’azur, pas loin d’Antibes. Je devais les rejoindre en train à la fin de mon contrat. — J’ai demandé à un menuiser de passer cet après-midi quand tu seras rentré du travail pour qu’il regarde la porte du placard de notre chambre, dit Maman. Elle ne roule pas très bien. Ton père a jeté un œil mais il n’ rien vu. — Ah bon, d’accord, dis-je étonné. Mes parents partant pour presque un mois, cela aurait pu attendre leur retour. Je gardai ma réflexion pour moi. Je me dépêchai de rentrer, espérant que le menuisier ne soit pas déjà passé puis reparti. J’attendis donc patiemment, sans prendre de douche que l’artisan arrive. Et comme un âne, je n’avais même pas pensé à prendre ses coordonnées, au cas où. La sonnette retentit enfin. — Joëlle ? demandai-je étonné en voyant l’amie de Maman, et aussi mon initiatrice. Qu’est-ce qui t’amène ? Maman est partie en vacances. — Je sais, dit-elle en entrant dans le salon. Tu m’offres quelque chose à boire ? — Oui bien sûr. Je la suivi, détaillant sa tenue : une robe légère fleurie légèrement transparente, des sandales compensées. — J’attends ...
    ... un menuisier, dis-je pour justifier ma tenue de travail. — Ah c’est l’excuse qu’elle a trouvé ? — Comment ça l’excuse ? — Va te doucher et te changer, je t’expliquerai après. Je la laissai dans le salon, de plus en plus perplexe. Je me douchai et me changeai pour passer enfin une tenue plus adaptée à supporter la chaleur étouffante, regrettant de ne pas mouvoir mettre une de ces robes estivales. — Ah enfin ! dit Joëlle. Bon, le menuisier était un prétexte pour être sure que je te trouverai chez toi après ton taf. Est-ce que ça te dirais de venir passer le week-end à la maison ? — Comment ça ? demandai-je, cherchant le piège. — Simple : tu prends ta brosse à dent, un pyjama et tu viens dormir à la maison, histoire que tu ne restes pas tout seul. — Pourquoi pas, dis-je, mourant d’envie de poser la question qui me brûlait les lèvres : « est-ce qu’on n’allait faire que dormir ? » — Parfait. Allons-y. Je récupérai en catastrophe mes affaires et suivis la copine de Maman. Elle s’installa au volant, remontant sa robe à mi-cuisses. La soirée commençait bien. On arriva chez elle. Le couple habitait un quatre pièces dans un immeuble récent. — C’est la chambre d’ami, dit-elle Je te laisse t’installer. Ce qui fut rapide. Elle me fit visiter : la salle de bains, les toilettes, la chambre conjugale occupée par un lit immense et enfin la dernière chambre transformée en dressing. Un coup d’œil me fit comprendre que Joëlle était une adepte du talon haut. On revint dans sa chambre. Ce qui me ...
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