54.2 Les envies de Jérém (deuxième du nom).
Datte: 18/03/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... partir, dans un instant il descendra l’escalier, il passera la porte d’entrée et il repartira loin de moi. Je tente de gagner quelques instants en accrochant son attention avec une conversation : « Il semblerait que tu déménages, alors ? ». « Comment tu sais ? ». « J’ai vu les cartons dans ton appart… ». « Ouais… ». « T’as trouvé un autre appart ? » je bluffe. « Non, pas encore, je m’installe chez Thib pendant quelques temps… ». Il est encore là et déjà je sens un énorme sentiment de solitude et d’abandon me submerger, me terrasser ; il est encore là et il me manque déjà ; plus je couche avec lui, plus mon envie se fait dévorante ; coucher avec lui, c’est comme essayer d’éteindre un feu avec de l’essence. J’ai envie de savoir que je vais le revoir, j’en ai besoin. Soudainement, une idée s’illumine dans ma tête. Je viens de penser qu’en ce moment, en semaine, maman ne rentre jamais avant 18 heures. « Je suis seul tous les après-midis, jusqu’à 18 heures… tu reviens quand tu veux… enfin, si tu veux… ». Oui, j’ai besoin de savoir que je vais le revoir, même si c’est chez moi, et que je sais que ce n’est pas une bonne idée ; mais je ne peux pas me passer de lui. Le bobrun me regarde, me toise en silence pendant une poignée de secondes. Dans son regard, toujours cette assurance du mec qui se sent désiré et qu’il hume le désir qu’il inspire, l’ivresse du pouvoir qu’il détient grâce à son charme et à sa puissance virile. « Si je reviens… » il finit par me servir « c’est pour ...
... faire ce qu’on a fait aujourd’hui, rien d’autre… ». Je ne sais trop quoi lui répondre, je me sens en équilibre instable sur un fil invisible entre déception sentimentale et envie des sens. « T’as compris ? » il insiste. Mon corps vibre encore de plaisir, j’en tremble presque ; le plaisir sexuel que ce mec m’apporte est violent, à chaque fois il me retourne comme une chaussette, il me secoue de fond en comble ; le simple fait de savoir qu’il vient de jouir en moi me rend complètement fou ; sa queue me rend complètement soumis à lui. « Ouais… j’ai saisi… » je finis pas lui répondre. « Ca te plait, ce que je te fais, hein ? ». « Tu fais ça comme un Dieu, tu es un vrai mâle… ». « Personne ne te fait ce que je te fais, hein ? ». « Non, personne… ». Pas de réponse de sa part, mais petit sourire de fierté « sous la moustache » qu’il essaie de cacher sans vraiment y parvenir. « Si tu me saoules, tu me revois plus… ». « T’es qu’un emmerdeur… ». « Mais un emmerdeur qui te baise comme un Dieu… ». Je ne réponds rien, mais je sais qu’il a raison, et qu’il le sait. Il finit de se rhabiller et, pendant qu’il fume une nouvelle cigarette, je me rhabille aussi. Marcher derrière mon mâle reproducteur dans l’escalier est une véritable torture olfactive, tout autant en descendant qu’en montant : envie de mordiller tout doucement ses oreilles, envie de poser plein de bisous sur son cou, et tout particulièrement sur la partie « émergée » de son nouveau tatouage ; envie de lui sauter dessus et de ...