49.6.7 Baise dans un vestiaire de rugby après match
Datte: 21/03/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Mon portable émet un petit son aigu… un message... le genre de message qui contient à mes yeux plus de poésie que l’intégrale de Baudelaire : « vestiaire mtn». Je stoppe net sur le trottoir que je viens de rejoindre. Soudainement j’ai la tête qui tourne, les mains moites, les jambes en coton. J’ai une envie brûlante de le rejoindre, tout en me sentant retenu, tétanisé par une peur panique de me retrouver face à un mec qui veut juste se vider les couilles pour mieux me jeter après… tout comme il l’a si bien affirmé (et si bien fait) hier… D’autre part… la tentation d’y aller est trop forte… et ce, pour plusieurs raisons… Déjà… je ne l’ai toujours pas félicité pour sa performance sportive… je vais commencer par ça… commencer par le mettre de bon poil, avant de le mettre à poil… Et puis… répondre présent à son invit… c’est aussi l’occasion de pénétrer dans un vestiaire après match… Car, mieux encore qu’après un simple entrainement tel que je l’ai connu quelques semaines plus tôt, ce sanctuaire à mecs doit être en ce moment empli d’odeurs de jeune mâle, de douche, de virilité, de deo… avec un peu de chance, Jérém ne sera pas encore passé sous la douche… il sera encore moite de sueur, sentant le mâle et l’effort… et, qui plus est, gonflé à bloc de testostérone après ses exploits et sa magnifique victoire… « 5 min »… envoyer sms… Tout comme lui, j’adopte une prose proustienne. Je fais demi-tour et je parcours les quelques centaines de mètres qui me séparent du terrain de rugby ...
... d’un pas plutôt soutenu… En approchant de mon but, je me dis que j’aimerais pouvoir lui dire aussi à quel point ses larmes m’ont touché… à quel point l’accolade avec Thibault était bouleversante… bien sûr, je suis parfaitement conscient du fait que je ne pourrais jamais le faire, car il prendrait très mal… mais ce serait tellement beau de le serrer dans mes bras et de le réchauffer… de le réconforter… Lorsque j’arrive aux abords du terrain, je remarque que sur le parking il ne reste qu’une voiture, une 205 rouge… je remarque aussi que la buvette est fermée et que plus personne ne rode autour de la pelouse… bref, tout le monde est parti, sauf mon bobrun, comme le confirme la porte d’entrée principale du vestiaire, entrebâillée… Je connais les lieux pour les avoir très agréablement fréquentés dans une autre occasion… alors, après avoir pris une bonne inspiration pour me préparer à plonger dans cet univers imprégné de présence masculine, je passe la porte en métal… Je rentre dans le petit couloir… personne à l’horizon… dès l’entrée, je suis enveloppé par ce mélange de vapeur de douche, de savon, de shampoing et de sueur… j’ai l’impression de me shooter rien qu’en respirant cet air chargé, saturé de jeunesse masculine… dans ce mélange olfactif, je me perds, je me noie… Je n’ai qu’à fermer les yeux pour imaginer toute l’équipe telle qu’elle devait être là tout juste une heure plus tôt… les uns assis sur les bancs en train de retirer les chaussures à crampons et les chaussettes avant ...