Jeanne
Datte: 26/03/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
inconnu,
amour,
Oral
pénétratio,
ecriv_f,
Ils étaient en cours de latin en ce vendredi soir de fin d’année. Un vendredi soir de mai, chaud et moite. Le cours était ennuyeux, comme d’habitude. Les élèves, accablés de chaleur et d’ennui, étaient alanguis sur leurs tables. Jeanne avait hâte de sortir de cette salle. Elle aurait donné n’importe quoi pour une douche, un jet d’eau fraîche pour réveiller son corps endormi par la moiteur. Simon devait venir la chercher à la sortie de la fac… Et s’ils prenaient une douche crapuleuse tous les deux ? Hum, sentir le corps lisse et légèrement mouillé de Simon contre le sien, leurs caresses rendues glissantes par l’eau dégoulinant sur leurs peaux… Partie dans ses rêves, Jeanne laissa échapper un son de sa bouche, à mi-chemin entre le soupir et le cri de plaisir. Ce n’est qu’en sentant les regards des élèves et du professeur sur elle qu’elle redescendit sur terre et se sentit rougir doucement. Son voisin la regardait avec avidité, piqué au vif lui aussi, un sourire curieux sur les lèvres. Mais qui était-ce ? Il ne lui semblait pas l’avoir déjà vu dans son cours, et elle le détailla pendant plusieurs secondes, sûrement quelques-unes de trop, car il se tourna de nouveau vers elle avec un regard interrogateur. Elle détourna le sien, mais c’était trop tard : elle était troublée par ce visage inconnu. Des cheveux bruns bouclés sur un visage fin, la peau très claire et des yeux décidés, sombres et pénétrants. Elle fut de nouveau interrompue dans ses songes par une question du ...
... professeur, qui s’impatientait de la torpeur de ses étudiants. Une fois de plus, elle croisa le regard du garçon qui lui adressa un petit sourire, comme pour lui signifier qu’il avait, lui aussi, hâte de s’échapper de cette salle. Elle se sentait transpercée, possédée, par ces yeux comme jamais, peut-être, elle ne l’avait été. Le cours s’éternisait et les pensées de Jeanne ne cessaient de vagabonder. Echauffée par ces fantasmes de douche câline, ses rêveries se tournaient maintenant vers l’inconnu, si près d’elle… Elle n’aurait eu qu’à le toucher pour établir le contact… Mais contre toute attente, elle ne le fit pas. Soudain, comme s’il l’avait entendue, ce fut lui qui la toucha sous la table. Elle n’aurait pu dire si c’était voulu ou non, mais elle piqua violemment un fard, de surprise et de trouble. Il la regarda du coin de l’œil, comme pour guetter sa réaction et parut s’amuser de provoquer tant d’émoi chez elle. Elle fronça les sourcils, comme pour lui exprimer sa gêne et sa colère de ses manières déplacées. Il parut un peu déçu de se faire rabrouer ainsi et ne donna plus de signe d’intérêt. Le cours finit enfin. Jeanne s’en voulait de l’avoir réprimandé ainsi ; tout ce qu’elle avait gagné, c’était de perdre le contact avec lui, et surtout ses yeux. Pourtant, quand il se leva pour partir, il la frôla de nouveau, presque imperceptiblement et se retourna, comme s’il allait s’excuser. Leurs regards s’accrochèrent et Jeanne sentit un tremblement la parcourir : elle était déconnectée de ...