Le nouveau chef
Datte: 27/03/2019,
Catégories:
f,
fh,
Collègues / Travail
hotel,
amour,
cérébral,
conte,
... il me prend le bras et m’emmène vers le café de la place. Une fois assise, il me dit : — Excuse-moi de t’avoir traînée mais je me suis dis que tu allais me dire non. Donc pour éviter ça, j’ai préféré réagir vite. Vu l’heure, il me propose un apéro. Alors que le serveur vient nous servir, un couple s’approche et nous dit bonjour. Ce sont des amis de Roland. Ils s’installent avec nous, la conversation va bon train et le moment est sympathique. Connaissant peu, et pour cause, mon nouveau chef, il se révèle drôle, enjoué et fort agréable. Après une heure de discussion, je signale que je vais les laisser. Ils me proposent de me joindre à eux pour déjeuner mais je refuse, malgré le regard implorant de Roland. — Décidément ce nouveau boss me perturbe beaucoup, pensé-je. Je ne cède pas à la tentation et préfère passer le week-end seule, chez moi. Je me lève suivie par mes compagnons qui, pour me dire au revoir, s’approchent de moi pour me faire la bise. Il ne manquait plus que ça ! Lorsque je m’approche de Roland ou, je dirais plutôt, lorsqu’il s’approche de moi pour me faire la bise, je croise son regard. Regard où satisfaction et moquerie se mêlent. Il pose sa main sur mon bras, se penche pour que ses lèvres viennent se poser sur mes joues et moi, je suis toute chose. Ce mec me perturbe trop ! Je rentre chez moi en me maudissant d’être aussi sensible à ce type que je ne connaissais pas en début de semaine et, qui plus est, est mon supérieur. Le week-end se passe. Lundi matin, je ...
... pars de bonne heure pour prendre mon train. J’ai une pensée pour Roland qui prendra le bus tout à l’heure. En fait, j’ai pensé, rêvé, fantasmé sur lui tout le week-end. Le mercredi, alors que nous sommes en pause, mon chef fait son entrée. Les jeunes femmes présentes sont sensibles à sa présence, certaines minaudent, cela m’amuse. Il arrive vers moi et me demande pourquoi j’ai ce sourire aux lèvres. — Ton entrée a fait chavirer des cœurs et provoqué certainement un séisme chez certaines personnes mais tu dois avoir l’habitude, lui dis-je. L’œil taquin il me répond : — Si seulement je pouvais faire chavirer le tien, je serais le plus heureux des hommes. Il me plante ainsi, au milieu de tous, après cette phrase. La journée est studieuse. Mon cher chef se place à côté de moi et le travail effectué lui donne satisfaction. En fin de journée, chacun regagne sa chambre et nous nous retrouvons ensuite pour dîner tous ensemble puis, pour ceux qui le souhaitent, faire une virée en ville. Au dîner, Roland s’installe à côté de moi. L’ambiance est conviviale, le groupe s’entend bien et les rires fusent. Pendant le repas, ma cuisse frôle celle de Roland. Un long frisson me parcourt le dos. Ce mec m’électrise. Il a un pouvoir sur moi que je n’explique pas. Je ne suis plus une gamine, je pourrais contrôler mes émotions, choses que je sais faire parfaitement d’habitude. Le manque de vie intime me rend-il plus sensible ? Toujours est-il que je prends sur moi pour retirer ma jambe de la sienne. ...