1. La conversion


    Datte: 27/03/2019, Catégories: fh, extracon, inconnu, volupté, pénétratio, fdanus, fsodo, init,

    ... sais quel secret ou promesse éternelle. Lui paraît jeune, tandis qu’elle accuse les années. Elle le regarde intensément, pose ses mains sur les siennes, avance son visage vers le sien comme pour quémander une faveur. Il lui répond avec un grand sourire, cela semble la satisfaire ou du moins la rassurer. Au fond de la salle, à l’ombre, derrière un poteau, deux jeunes prennent, de temps en temps, la peine de s’arracher à leurs étreintes pour enfourner deux cuillerées hâtivement prélevées dans leur assiette et, immédiatement, retourner se découvrir. Ils auraient tellement eu à gagner à aller au Mac Do voisin pour se réfugier rapidement chez l’un ou chez l’autre et passer à des exercices plus sophistiqués Assis à une table devant moi, un peu sur la gauche, un homme seul, apparemment assez jeune, la peau très mate, le cheveu dru, noir, coupé court, vêtu d’une chemisette blanche, d’un short, de chaussettes blanches et, aux pieds, des chaussures noires à lacets, me tourne le dos. Plus surprenants encore que sa façon de s’habiller, sont les nombreux tatouages qu’il porte, pour ce que j’en vois, sur les deux bras, la jambe droite et le cou. Je l’entends passer sa commande et je suis surprise de constater qu’il parle français, non, il est Français. Il a un accent curieux il roule affreusement les r et utilise des expressions vieillottes, à la limite naïves. D’où peut-il bien venir ? Peut-être des départements d’Outre-Mer, mais j’en doute car il a le visage émacié, les pommettes ...
    ... relevées, les yeux bridés, il ne peut être que Chinois ou du moins Asiatique. Je n’ai que peu de temps à attendre avant que le serveur, un grand sourire aux lèvres, ne dépose devant moi une large assiette avec mes langoustines. Le plus sérieusement du monde et un peu pompeusement, il annonce le nom du plat et me souhaite bon appétit. Le côté réglementaire de son service ayant été exécuté, il se penche vers moi et s’inquiète gentiment pour savoir si je ne m’ennuie pas. Il est charmant, à peine plus de vingt ans et il me draguerait. Je souris et, tout aussi gentiment, je le rassure sur ma capacité à dîner seule sans trop m’ennuyer. J’en profite pour lui réclamer la carafe d’eau qu’il m’avait promise mais oubliée. Les assiettes sont présentées avec beaucoup de goût, la quantité proposée ne provoquera certes pas de lourdeurs d’estomac, mais ça semble délicieux et très parfumé. Je me penche en avant pour humer. Je soupire. Mon Chinois tatoué, si je peux m’exprimer ainsi, me semble à l’aise, je peux l’entendre parler avec le serveur et il ne craint pas de rire un peu fort mais sans trop. Il a pris un plat de poissons crus arrosé d’une bouteille de Badoit. À la fin du repas, il accepte le café que le serveur se propose de lui offrir, sans doute, en gage d’une amitié naissante. Il paye sa note avec un billet de cinquante euros prélevé dans une liasse aussitôt remisée dans la poche poitrine de sa chemisette et, ayant laissé un pourboire à la hauteur du café offert, se dirige vers la sortie. ...
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