L'échelle dans le cerisier
Datte: 20/08/2017,
Catégories:
fh,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
init,
... moins l’instant où j’aurais à me relever. Ava était-elle si finaude (et si indulgente) qu’elle compatit à mon supplice, ou le hasard seul était-il en cause, toujours est-il que ce fut elle qui se leva la première, brusquement, pour courir vers la maison. — Ne bouge pas, je reviens, il fait soif ! Ne bouge pas ? Tu parles, Charles ! Je profitai de l’occasion pour aller m’asseoir à la table de jardin, tout en essayant de remettre discrètement… les choses en place, non sans admirer le charmant rebondi des fesses pommées, malheureusement trop couvert à mon goût par le tissu de sondélaçable maillot de bain. Nous avions discuté longtemps encore ce jour-là, célébrant joyeusement nos retrouvailles au Coca. Je n’aurais jamais imaginé qu’un soda puisse autant m’enivrer ! La faute aux bulles sûrement : le gaz carbonique, ça embrouille les neurones, c’est bien connu ! Les jours suivants, nous nous étions revus, tous les après-midi. Jamais vraiment seuls toutefois. Il y avait toujours un chaperon, ou sa petite sœur ou sa mère dans les parages. Alors, nous nous la jouions copain-copain, mais j’avais bien noté les petites moues désappointées d’Ava lorsque sa sœur venait interrompre brusquement l’un de nos rares tête-à-tête. Les jours passant, j’ai remarqué queMamou s’ingéniait à nous laisser seuls, une demi-heure avant la séparation invariablement programmée à 18 h 30. Course urgente au village, tâche ménagère quelconque pour lesquelles elle réquisitionnait sans appel sa cadette (Mais ...
... euh, et Ev’ alors ? s’indignait invariablement la gamine). Le petit sourire, le clin d’œil d’Ava me confirmait la connivence avec sa mère. Alors, inexplicablement, les conversations se tarissaient quelque peu, bizarrement nos voix se faisaient chuchotis. Une gêne apeurée mêlée d’ardents espoirs nous envahissait, et ce que nos bouches n’osaient dire, nos regards se l’avouaient. Parfois, sous un prétexte plus ou moins imaginaire, un geste de l’autre nous enflammait, nos épaules se frôlant, une main posée sur un bras, des doigts légers glissants sur une cuisse pour chasser un insecte invisible… Des contacts furtifs qui emballaient nos cœurs, faisant rosir nos joues et se concluaient par des sourires un peu embarrassés. Alors, je rentrais chez moi, heureux, gonflé d’espoir, et, remâchant ces occasions ratées, formidablement frustré et en colère contre moi, contre cette insupportable timidité que me paralysait à l’instant de franchir le pas. Mais chaque soir, le bonheur grandissait. Et chaque matin, un même constat : Je l’ai rêvée si fort – que mes draps s’en souviennent. (3) Un soir, au moment de se quitter, Ava, debout devant moi, m’annonça, radieuse, que nous nous retrouverions le lendemain, de l’autre côté de la colline, près de la rivière. Tout un après-midi pour nous, pour nous deux uniquement. Son insistance particulièrement marquée sur ce «pour nous deux uniquement », susurré en rosissant m’avait transporté de joie. Portant sa main à sa bouche, elle avait alors embrassé ses ...