Traversée de la France en voiture - Histoires de Sexe

Traversée de la France en voiture

... vite, je ne suis pas sûre, non… mais au moins ça nous occupera, dit-elle amusée. Un autre silence s’installe quelques secondes avant qu’elle ne le rompe : — C’est moi qui commence évidemment, c’est ça ? dit-elle en me regardant avec une fausse moue craquante qui fait bien comprendre que cela ne la dérange absolument pas. Sans réponse de ma part, elle commence donc à raconter : — En fait, on a un nouveau client à l’agence, il vient une fois par semaine depuis environ un mois, il doit rencontrer tous les conseillers pour faire son choix concernant la gestion de son patrimoine financier. Il doit avoir 45-50 ans, vraiment beau gosse, toujours habillé avec des costards sur mesure, chemise blanche ou bleu ciel sans cravate. Ses cheveux comme sa barbe qui a toujours trois jours, quel que soit le jour sont poivre et sel. Grand, assez carré. La première fois que l’ai vu, j’ai tout oublié de ma vie de famille et un instinct de chasseuse a resurgi. Je le voulais. Elle s’arrête et se tourne vers moi. Je la regarde avec un sourire amusé et elle a le même sur son visage. Je ne dis rien, et repose mes yeux sur la route. Elle comprend qu’elle doit continuer, ce qu’elle fait : — Il est toujours très gentil et courtois avec moi, un mec qui a de la classe quoi. Moi j’essaye d’éviter de le dévorer des yeux à chaque qu’il vient, et j’espère qu’il ne lit dans mes yeux rien d’autre que la volonté d’une professionnelle à être la plus pro possible. Mais s’il savait ce qui se passe dans ma tête… et ...

... ailleurs… quand je le vois ! Pour lui donner le change et participer un minimum au monologue, je l’encourage un peu à continuer : — Ça m’a l’air pas mal comme début… et il se passe quoi alors, dans ta tête… et ailleurs ?— À chaque fois, il a besoin de copies de certains documents. Il me tend une petite pochette en papier avec les documents à dupliquer quand il sort de ses rendez-vous. Nous avons un petit local à photocopies à côté de mon bureau, j’y vais donc faire les copies nécessaires. La dernière fois, debout devant la photocopieuse, attendant patiemment que la machine reproduise les documents, je me suis mise à m’imaginer un petit scénario : je sens derrière moi une présence et je n’ai pas le temps de me retourner, je sens contre mon dos un torse qui se plaque. Une main passe doucement dans mon cou, écartant mes cheveux. Une voix douce me murmure quelque chose à l’oreille que je ne comprends pas, mais je sais que c’est lui. Le contact de sa main avec mon cou et ses lèvres qui effleurent mon oreille me projettent immédiatement dans une autre dimension. Et je sens instantanément l’excitation monter. Je tourne la tête vers elle et elle fait de même. Je ne sais pas ce qu’elle lit dans mes yeux, mais elle semble y déceler une question à laquelle elle répond : — Oui je mouille, littéralement, et pas qu’un peu. Tout en continuant à plaquer son torse contre mon dos et à jouer avec les nerfs de mon cou en les effleurant de ses lèvres, il passe ses bras autour de moi, pose doucement ...