1. Je vais quitter mon mari


    Datte: 06/04/2019, Catégories: fh, extracon, Oral pénétratio, fsodo, extraconj,

    ... qu’on a la petite », m’avait-elle expliqué. Elle s’épanchait rarement sur le sujet, ne me racontait pas sa vie, ne me confiait ni noms ni prénoms ; mais elle se donnait de temps à autre l’absolution en marmonnant des «Je suis sûre qu’il me trompe ou «Il doit avoir quelqu’un ». C’était possible, mais ça m’importait peu. Peut-être ne voulait-il plus la toucher parce qu’elle avait enfanté, tout simplement ? Certains hommes nourrissent ce genre de complexe complètement tordu une fois que leur femme devient mère : on ne baise pas maman. Quitte à s’en aller se soulager ailleurs. Chez une femme sans enfant, bien entendu. J’étais sûr que Marine n’allait pas voir ailleurs. Sans doute était-ce prétentieux de ma part, mais je n’imaginais pas qu’elle pût faire ça. C’était une femme admirable, douce, courageuse, attentionnée ; une mère de famille très compétente et une compagne agréable. Pourquoi aurait-elle simulé le bonheur de vivre avec moi ? Je ne simulais pas davantage celui d’être son mari. Simplement, il me manquait quelque chose qui, apparemment, ne lui manquait pas : un plaisir sexuel fréquent. J’aurais pu « aller aux putes », mais ce n’était pas dans mon tempérament. Ni dans mon éducation. Je voulais une relation sans histoires, mais pas du business. Binky répondait au profil. Nous nous étions connus comme ça, parce qu’il y a des sites Web conçus à cet usage. C’était simple, direct, sans fioritures : on se voyait pour le cul. Binky avait une tête agréable, mais c’était son cul ...
    ... qui m’intéressait. Elle ne faisait pas de commentaires sur la mienne parce qu’elle s’intéressait à autre chose elle aussi. C’était notre contrat de discrétion absolue, notre pacte de non-ingérence dans la vie d’autrui, et ça marchait bien comme ça depuis près de deux ans. Et voilà qu’elle m’annonçait qu’elle quittait son mari. J’avais envie de lui répondre par une question, mais aucune question intelligente ne me venait à l’esprit. Je ne pouvais pas lui demander si elle était sûre de ce qu’elle faisait, si elle avait réfléchi, si sa décision était irrévocable… Ce n’était pas mon problème. C’était son choix. C’était sa vie. Mais pour moi, ça changeait tout. — Pourquoi ? C’est tout ce que je trouvai à dire après ces quelques instants de profonde méditation. Savoir pourquoi ne me concernait pas davantage, théoriquement, parce qu’en dépit de l’une ou l’autre menue confidence, nous étions toujours restés discrets quant à nos existences respectives. Je n’attendais pas de Binky qu’elle se justifie. Elle avait simplement continué à me regarder, guettant ma réaction. Elle ne fut pas surprise. À coup sûr, aucune des questions que j’aurais pu lui poser ne l’aurait surprise. Pour ce faire, j’aurais dû me lever sans un mot et partir, lui retourner une gifle ou commencer à gueuler. Un truc idiot auquel elle ne se serait pas attendue. — Il a quelqu’un. Je souris : elle ne s’était pas montrée plus inventive que moi. C’était même mesquin, quelque part, de me répondre ça. — Toi aussi, tu as ...
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