1. Sandra oublie Delphine


    Datte: 07/04/2019, Catégories: ff,

    ... larguer par sa gonzesse ». La fête battait son plein et je ne m’ennuyais pas une seconde. Après avoir passé le début de la soirée avec Marion, très en beauté dans sa robe noire moulante, je m’étais petit à petit bien intégrée à la foule des invités, la plupart de mon âge et en couple. Je me moquais d’être seule, profitant de l’instant et ne me gênant pas pour mater les jolies nanas et les beaux mecs ! Après deux ou trois mojitos, j’étais en pleine forme et m’amusais comme une folle à danser, bavarder, rire avec des gens que je n’avais jamais vus avant ce soir. Certains mecs me branchaient carrément, bien aidés par les aperçus que ma jupe courte noire et mon chemisier légèrement transparent pouvaient leur donner de mon corps. Je me serais bien laissée raccompagner par l’un deux (les femmes seules n’étant pas intéressées par ma personne a priori) si je n’avais pas surpris une conversation entre trois mecs au bar. L’un deux, absolument puant, parlait de sa femme comme d’un objet et se vantait devant ses potes de la faire jouir à chaque fois, et était sûr que jamais elle ne le tromperait. L’alcool me donnant une confiance nouvelle en moi, je ne pus m’empêcher de lui dire avec mon plus beau sourire avant de m’éloigner vers la terrasse : — Aucune citadelle n’est imprenable… Interloqué, il ne put rien répondre, vexé par ailleurs par les rires de ses potes qui le charriaient maintenant sans se gêner. L’histoire aurait pu en rester si cet imbécile n’avait rien trouvé de mieux que de ...
    ... me rejoindre et de tenter de me persuader que j’avais tort. L’air frais m’avait fait du bien, et l’esprit parfaitement clair je m’amusais à le titiller pour dédramatiser la situation, mais celui-ci restait dans son rôle de macho et m’agaça au plus haut point. — Montre-moi ta copine pour me faire une idée, lui demandai-je. Et ce boulet, fier de me l’indiquer dansant au milieu de la piste, ne comprit pas qu’il devait arrêter là. Je regardai dans la direction indiquée, et Élodie m’apparut pour la première fois : petite, fine, les cheveux courts, elle était le clone de Delphine en brune. Mon cœur battit plus vite, déjà sous le charme de cette femme à qui je n’avais pas encore adressé la parole. Sans doute enivrée par les mojitos et stimulée par la bêtise de cet imbécile, je dis sans réfléchir plus en avant : — Dans moins d’un mois, ta copine est dans mon lit. Son rire ridicule me donna l’envie de le gifler, mais je me contins et plaquai un beau sourire pour atténuer l’effet de mon annonce. Il ne me prit tellement pas au sérieux qu’il dit « Chiche ! » et fixa les règles du pari qu’il était sûr de gagner. — Tu m’invites dans le plus beau resto si tu perds, dit-il.— Ça me va, acceptai- je.— Et si tu gagnes, que veux-tu ?— Rien, le rassurai-je, car le plus beau trophée sera entre mes bras. Il eut un sourire forcé et tenta de faire bonne figure en tapant dans ma main pour conclure notre marché. Je donnai un dernier coup d’œil vers la jolie brune avant de quitter la terrasse, puis la ...
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