Chroniques immortelles (23)
Datte: 11/04/2019,
Catégories:
Divers,
... scrupuleusement. Suite à quoi on a élargi nos recherches et découvert que certaines « exécutions » correspondant au mode opératoire de notre tueuse ont été perpétrés un peu partout dans le monde, sans la moindre demande sur sa boite aux lettres. Et donc d’une autre source. Et il n’y a qu’une seule explication possible… — Bordel de merde, notre tueuses « travaille » aussi pour la CIA. Conclut Philippe. Mairie de (censuré), section des « affaires sociales », bureau du directeur, celui j’ai eu au bout du fil peu de temps avant. — Eh bien messieurs, que puis-je pour vous ? Roland N. est un homme d’environ trente cinq ans, souriant et aimable, les traits fins, plutôt joli garçon le genre pour lequel une fille craquerait immédiatement, et ce qui me surprend, il a une voix claire et il est totalement imberbe. Quelque chose aussi dans son énergie attire mon attention, que je n’ai jamais rencontré, une fois de plus. A croire que c’est un trans FTM ! Philippe semble l’avoir ressenti également, car il m’envoie un bref clin d’œil interrogateur. Très rapidement, je me rend compte qu’il est presque totalement dénué d’émotions, au point qu’un tremblement de terre lui ferait à peine perdre son calme. Pendant quelques secondes, j’ai la tentation de pénétrer son esprit et de fouiller sa mémoire. J’y renonce. S’il n’a rien à voir avec notre affaire, ce serait contraire au code des immortels. Mais je décide de le « fasciner » de manière à ce qu’il réponde sans détour à toutes nos questions. — ...
... Comment avez vous fait la connaissance de Christelle D. et depuis combien de temps ? — Christelle est une amie, répond-il sans ambages. Je la connais depuis un peu plus de sept ans. Je lui dois beaucoup. En fait, elle m’a quasiment sauvé la vie… — Comment cela ? Dis-je. — C’était un soir, en sortant de mon travail, j’ai été agressé par quatre hommes, d’anciens camarades de classe. C’était des gens plus ou moins alcoolisés qui avaient décidé de s’amuser sur ma personne. Ils ont commencé à me tabasser. — Pourquoi vous ont-ils agressé ? — J’ai toujours été un peu un soufre-douleur pendant ma scolarité. Il faut vous dire que je souffre d’une infirmité physique qui est à la base de moqueries et de vexations… Pourquoi, je vous raconte çà, moi ? — Quelle infirmité ? — Eh bien je suis… asexué. Génétiquement, j’aurai du être un homme, mais mes organes ne se sont pas développés à la conception dans le ventre de ma mère. Je n’ai pas de pénis, juste un petit bouton insensible ressemblant plus à un clitoris qu’autre chose, pas de testicules, je ne produit pas de testostérone et je n’ai aucune des caractéristiques masculines liées à cette hormone. J’en reste bouche bée. Sa voix, son aspect, son énergie, tout s’explique. Et j’imagine sans peine le calvaire qu’il a du endurer de la part de ses petits camarades, puis plus tard de la part de ceux-ci une fois à l’age adulte. Et son agression s’explique alors. Les brutes ont du vouloir se donner l’impression d’être supérieur à lui… Il a du en ...