Chroniques immortelles (23)
Datte: 11/04/2019,
Catégories:
Divers,
... entendre des mots comme « pédé, petite pute, lopette, p’tite bite, etc... ». — Je devine ce que vous pensez, reprend-il, mais en réalité, je ne suis pas malheureux. La libido, le désir sexuel, j’ignore complètement de quoi il s’agit. Je n’éprouve que peu d’émotions et je dois dire que le comportement de mes concitoyens sous l’emprise de la passion me laisse assez perplexe… — Alors, vous ignorez tout du plaisir ? Demande Philippe. — Vous voulez parler de la jouissance ? Si, je connais, je l’ai déjà éprouvé. J’aime assez, mais une fois de plus ma libido ne me pousse pas à la rechercher. — Mais comment pouvez-vous, sans… ? — La sodomie… J’espère ne pas vous choquer, mais mon physique… assez peu masculin attire les personnes gays. De temps en temps, je me laisse faire. Et autant que je sache, ma sensibilité anale est la même que tout un chacun ce qui me permet d’arriver à l’orgasme. Or, j’ai des vésicules séminales actives et une prostate normale. Je produit juste un liquide sans spermatozoïdes, évidement. En plus c’est vrai qu’il est joli garçon, et malgré moi je ne peux m’empêcher d’éprouver une intense érection. Je me secoue. On est en train de s’éloigner du sujet ! — Euh, revenons à votre agression… Et Christelle dans cette affaire ? — Elle passait par là par hasard… Vous auriez du voir çà. Elle a littéralement sauté sur mes agresseurs et les a mis hors de combat en trente secondes ! L’un d’eux a eu le nez cassé, un autre l’épaule démise. Le troisième s’est retrouvé avec ...
... trois cotes fracturées. Quand au dernier, il a eu un genou brisé. — Vous… vous dites que cette femme a rétamé quatre mecs en trente secondes ? Vous n’exagérez pas ? — Non inspecteur. Par la suite, elle m’a appris qu’elle pratiquait les arts martiaux depuis longtemps. Elle est ceinture noire de judo et de karaté, et elle pratique aussi le kung-fu à la perfection. Nous sommes restés très liés. Et puis il y a eu l’épisode Nicole S. — Nicole ? Vous parlez de sa « fille » ? — Oui. Ça s’est passé il y a trois ou quatre ans. Christelle a trouvé cette jeune fille alors à peine adolescente, en pleurs un soir dans une rue de Cannes. Je dois vous préciser que nous ne connaissons pas l’identité réelle de Nicole. Elle n’a jamais donné son vrai nom et Christelle n’a jamais voulu le savoir. C’était le jour de la saint Nicolas, et elle était recroquevillée devant une porte portant le nom de S. On ne l’a jamais appelé autrement que par ce nom. Mais elle a bien voulu raconter son histoire, assez triste si elle est vraie je vous préviens. Enfant battue, séquestrée par ses parents. Elle n’a jamais été à l’école. Elle décrit son père comme violent, sa mère soumise. Elle faisait la bonne dans la maison. Et puis alors qu’elle avait douze ans, son père a voulu la prostituer… Alors elle s’est enfuie. Il y avait une gare à proximité. Elle a sauté dans le premier train qui passait et s’est retrouvée dans le midi de la France. Elle y a survécu quelques jours en volant de la nourriture à l‘étalage. Mais même ...