1. Agnès


    Datte: 13/04/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, volupté, photofilm, Oral pénétratio, mélo,

    — Pourrais-tu venir me chercher ? Je crois que je viens de louper le dernier bus et je ne suis pas certaine d’avoir assez d’argent sur moi, pour rentrer en taxi… Même au téléphone, la voix d’Agnès avait cette coloration sensuelle et douce qui me faisait ressentir des frissons le long de l’épine dorsale. Agnès… elle avait répondu à mon annonce, un mois plus tôt, lorsque je cherchais une fois de plus un ou plusieurs modèle(s) pour des photos. Grande, les cheveux blond foncé qu’elle portait courts et bouclés, des yeux clairs qui vous regardent franchement et un de ces corps de rêve qui vous font immanquablement regretter d’avoir décidé, un jour, que « un modèle est un modèle : on photographie, mais on ne touche pas ! ». Elle aurait pu, sans conteste, inspirer les concepteurs de la bouteille de Coca-Cola, avec une poitrine qui invite à la caresse, des hanches qui remplissent un pantalon ou une jupe sans laisser le moindre pli, séparées par une taille si fine qu’elle en paraissait fragile. Les connaisseurs en la matière parlent de "taille de guêpe", si je me souviens bien. C’est de profil, surtout, qu’elle atteignait des sommets dans l’irrésistible, avec une cambrure (vous préférez, peut-être l’expression "chute de reins" ?) qui aurait fait pâlir d’envie la plus affriolante des Africaines. Elle était très "femme" pour ses 25 ans et, dès nos premières conversations, je l’avais soupçonnée de tricher sur son âge. — Bouge pas, j’arrive. Elle m’indiqua où la retrouver et j’enfilai ma ...
    ... veste en jetant un coup d’œil sur ma montre. Évidemment, si elle avait raté, son 20:12, cela représentait une solide trotte jusqu’au métro du Heysel, et pour une jeune femme sans défense, après la tombée de la nuit, le taux de risques montait vite… L’idée de la dépanner, de lui rendre service, de voler à son secours en parfait gentleman n’était pas pour me déplaire. J’aimais bien Agnès. Beaucoup, même. Un peu trop, peut-être… Mais je sortais d’une liaison malheureuse et, comme toujours quand mon cœur était malade, je m’étais lancé à corps perdu dans les activités créatives. Cela distrait et présente l’énorme avantage d’exiger un maximum de concentration, d’énergie et de temps. De plus, la photographie, c’est un domaine où les rôles sont bien définis, où les équivoques et les quiproquos ne trouvent que peu de place : le photographe d’un côté, le modèle de l’autre. On discute du projet, la fille fixe son prix et on sait tout de suite si la collaboration est possible. Elle encaisse, elle signe et on se met d’accord sur un prochain rendez-vous… ou non. Agnès, elle, était revenue. Et pour cause : elle m’avait tellement impressionné, lors de sa séance d’essai : cette façon de bouger, de se déplacer… Pas un mouvement superflu, pas un geste exagéré. Le bruit de ses talons que l’on entendait à peine, lorsqu’elle marchait… Souple, sensuelle, féline. Son regard, aussi, qui ne fuyait jamais, des yeux tellement expressifs que j’avais le sentiment que les rares paroles qu’elle prononçait ...
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