L'héritier de Protée (3)
Datte: 14/04/2019,
Catégories:
Lesbienne
Complètement épuisé, je dors une bonne heure. Quand je me réveille, le soleil est déjà haut dans le ciel. En me relevant, la première chose que je vois est le miroir de mon armoire, reflétant une tête avec les cheveux passablement en bataille. Dans la salle de bain, je me brosse longuement les cheveux en réfléchissant à la suite. Et maintenant que vais-je faire comme aurait dit un chanteur célèbre. Protée l’a dit, je peux avoir beaucoup de temps, que vais-je faire de ma vie ? Est-ce que je reprends le physique de Jacques Gautier l’antiquaire, de son neveu Cyrille –oui, j’ai décidé qu’il s’appellerait ainsi - ou de cette blonde incendiaire que j’achève de rendre présentable ? - Christine, dis-je en murmurant. Oui, Christine Gautier, j’aime bien. Je serai Christine. Cyrille, Christine… Pourquoi ? Je crois que tout simplement il s’agissait des prénoms optionnels de mes enfants. Mais… c’est une autre histoire. Je le découvrirai plus tard, mais adopter l’un ou l’autre sexe génère des envies et des désirs spécifiques à ce sexe. Or, je suis en ce moment en femme… et j’ai envie d’y rester. J’ai envie de découvrir ce que peut être le quotidien d’une femme. Avec l’aide du miroir, je détaille mon corps sous toutes ses coutures. L’absence totale de pilosité me convient parfaitement. Je note que les oreilles sont percées, ainsi que le nombril ? Et… et les seins ??? Eh ben… Il y a juste les cheveux, un peu longs à mon gout et… quitte à passer pour un goujat, j’aimerai des seins un tout ...
... petit peu plus gros et fermes. Après une nouvelle évocation de Protée, je ne dois pas être loin d’un bon 95C. J’en rougirai presque. Et la tentation de sortir en ville sous cette identité s’impose naturellement à mon esprit. Seulement voilà, coté vêtements féminins, je n’ai pas grand-chose à part ce coin d’armoire ou dorment d’anciennes fringues de ma femme. Je n’ai jamais pu me résoudre à les jeter ou les donner… L’ensemble est en bon état. Il y a des sous-vêtements, des robes, des pantalons, des chemisiers, des pulls et quelques paires de chaussures. Il y a même quelques sacs à main. Par contre coté mode… Enfin si, c’est à la mode, mais celle des années quatre-vingt ! Pour la discrétion, c’est raté. C’est simple, je n’ai rien à me mettre… Il faut que je descende en ville pour me faire une garde-robe complète. Après hésitation, je sélectionne une culotte qui me semble à ma taille ainsi qu’un pantalon noir et un chemisier crème, tout ce qu’il y a de plus classique et passe-partout. Pour le soutien-gorge… aucun n’est en bon état, tant pis ! Je m’en passerai ! J’enfile la culotte ce qui me fait un effet bizarre, j’ai des frissons lorsque le tissu glisse sur mes jambes. C’est tellement fin, j’ai l’impression d’être à poil. Puis c’est le pantalon, et satisfaction, j’ai pratiquement les mêmes mensurations que ma défunte femme. Comme quoi, on n’est pas à l’abri d’un coup de pot. Enfin le chemisier que j’enfile sans problème mais dont le boutonnage inversé me déconcerte. Ma foi… c’est ...