1. Le Tableau - Troisième partie


    Datte: 21/08/2017, Catégories: fhh, cérébral, intermast, préservati, double, Partouze / Groupe fsodo, couple+h,

    Résumé : Ludivine, mariée à Ben, marchand d’art, se rend chez Yann, un nouvel artiste découvert par son mari. Mais au lieu de faire son portrait, ce dernier la « peint » directement à même la peau… Je suis entrée doucement, ai doucement fermé la porte, et puis je suis allée jusqu’au salon : Ben, assis dans le fauteuil club, sous le grand tableau de Schiele qui faisait l’admiration de tous, m’attendait. Son regard m’a sauté au visage, et j’ai tressailli. Il me fallait enlever mon imperméable, défaire la ceinture, le faire glisser de mes épaules. Ma robe fourreau recouvrait exactement la peinture de Yann, mais un seul faux mouvement ferait apparaître un bout de ligne noire, une tache de couleur… Et Ben m’examinait si attentivement : — Tu es restée toute la journée là-bas, tu n’as répondu à aucun texto, aucun sms, aucun appel. J’en conclu que tu devais être loin de ton téléphone portable… Ou même de tes vêtements. Je suis sûr qu’il t’a peinte nue, n’est-ce pas ?— Oui, nue, mais pas comme tu l’entends, Ben.— Veux-tu dire qu’en plus de la séance de pose, il t’a baisée ?— Non, il ne m’a pas touchée, enfin si, mais pas comme cela…— Rien de sexuel entre lui et toi ?— Nous nous sommes embrassés, oui, ça oui ! Mais pour le reste, je ne sais pas comment t’expliquer. Je compris, à la douceur de la voix de Ben, que celui-ci n’était certes pas « jaloux » de Yann. Peut-être même, sûrement même, m’avait-il envoyé à lui en toute connaissance de cause, en sachant, en espérant que j’allais ...
    ... séduire le peintre… Ben agissait souvent ainsi avec moi : comme un propriétaire complaisant, qui pouvait prêter ce qui lui appartenait. Cela n’était arrivé qu’une fois ou deux durant notre mariage, et à chaque fois vis-à-vis d’hommes dont Ben avait besoin, et qui ne me déplaisaient pas. Mais c’était la première fois qu’il « m’offrait » à un homme dont il n’avait en réalité nul besoin, qu’il admirait simplement. C’était la première fois aussi où je sentais un mouvement de révolte monter en moi, à cause de cette passivité, de cette docilité dans lesquelles Ben m’enfermait, depuis des années. Yann avait fait de moi une femme peinte, presque tatouée, dont chaque dessin, chaque courbe, invitaient à l’amour… Mais la marque de Yann n’était posée que sur ma peau. Celle de Ben, hélas, s’enfonçait bien plus dans ma personnalité : pour la première fois, j’en souffrais et la refusais. C’est par un geste de défi que, brusquement, détachant de mes deux mains l’attache du dos de ma robe – ce qui avait automatiquement pour effet d’écarter et de redresser mes seins –, je la fis tomber à terre ; j’apparus ainsi à Ben, dans toute la splendide peinture de Yann. Nul sorcier d’Afrique, nulle peinture papoue, nul pigment d’Amazonie, ne pouvait rendre l’effet de ces dessins sur ma peau nue : je devenais d’un seul coup vivante de dizaines de vies colorées, qui toutes désignaient clairement mes attributs sexuels… Ben n’en finissait pas de me regarder, et je n’en finissais pas de m’exhiber devant lui. Le ...
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