Ainsi qu'en un bois noir
Datte: 23/04/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
Armand passait en revue ses meilleures expériences, ses plus beaux souvenirs. Maintenant il en était sûr, il n’avait pas été le meilleur des amants. Il n’avait jamais été au bout de son Désir. Armand venait de vivre une aventure éphémère qui lui avait ouvert les yeux. Une passion sans limites et sans autre fin que donner et recevoir du plaisir, partager des désirs érotiques. À quarante-sept ans, Armand était archiviste bibliothécaire dans une grande entreprise. Il vivait dans les dossiers, les livres, les rapports, un peu en marge de tous les autres services du groupe. Armand était heureux, son travail lui laissait le temps de lire, d’écrire. Sa position le plaçait à l’écart des petites querelles internes entre collègues. Armand travaillait beaucoup avec le service de R&D et il aimait cela. Il approchait ainsi les secrets des idées les plus folles poursuivies par les chercheurs, mais aussi ceux des prochaines innovations développées par les ingénieurs. Il aimait qu’on lui confie la constitution de dossiers bibliographiques, qu’on lui demande de traquer sur les banques de données ce que l’on pouvait deviner des recherches et développements de la concurrence. Dans la vie privée d’Armand une femme, deux enfants, un pavillon de banlieue, tout allait bien, «routinièrement» bien, mais Armand ne se posait pas de questions jusqu’à l’arrivée de Cécile. Une petite femme brune, pétillante qui avait eu besoin de ses services pour constituer des dossiers. Cécile venait de la filiale ...
... portugaise du groupe pour acquérir pendant deux ou trois semaines les techniques spécifiques nécessaires pour initier de nouvelles recherches au Portugal. Cécile et Armand avaient dû passer de longues heures ensemble aux archives pour colliger nombre de documents, d’articles de rapports. Jour après jour leur complicité avait grandi. Armand appréciait le dynamisme et la bonne humeur de Cécile et par-dessus tout ses chemisiers qui lui ouvraient souvent un joli panorama sur deux beaux seins ronds qui batifolaient dans des soutiens-gorge légers lorsqu’elle tendait le bras pour attraper un document ou lorsqu’elle écrivait à la hâte une note sur son carnet. Armand découvrit ainsi avec Cécile qu’il restait au fond de lui des désirs inassouvis, et des fantasmes tout simples s’élaborèrent dans son esprit. L’idée par exemple de passer une main sous sa jupe lorsqu’elle grimpait sur le marchepied, pour éprouver la douceur de sa cuisse, la rondeur de ses jolies petites fesses, et redescendre lentement le long de la jambe jusqu’au tendre galbe du mollet. Souvent il s’approchait d’elle plus que de raison pour sentir l’odeur de ses cheveux ou les parfums capiteux de son corps lorsqu’à la fin de la journée ils n’étaient presque plus masqués par l’eau de toilette fleurie. Était-ce fantasme cette impression d’y percevoir un soupçon d’excitation érotique ? Voyant les jours passer et arriver le moment où Cécile partirait définitivement avec son dossier sous le bras, Armand était pris de vertiges. Si ...