Faux-semblants - Histoires de Sexe

Faux-semblants

... qu’il avait tatoués sur tout le corps, le mage se précipita en titubant dans le couloir. Il pénétra la salle des collections et se saisit du corps du comte d’Arghyll, inerte mais encore vivant, le cou enserré par une chaînette qui lui entaillait la chair. Il emmena l’homme à proximité d’Alia, mourante. Là, il la souleva et l’aida à atteindre la gorge de son prétendu oncle, afin qu’elle se sustente. — Prends sa vie. Tu as mon accord. Airen observait les traits de la jeune femme s’arrondir et son corps se régénérer. Elle rétracta ses griffes et reprit son visage habituel. Lentement, elle leva les yeux vers lui… — Comment… comment as-tu pu ?— J’ai… une hérédité particulière et je connais de très anciens rites. La magie du sang est la plus puissante qui existe et mon sang est… particulièrement puissant. J’y ai peu recours. À cause d’un petit souci…— Le sort de contrainte…— Oui. Une magie… rare et depuis longtemps oubliée. Une punition… que j’ai acceptée il y a longtemps.— Tu n’est pas du tout humain, n’est-ce pas ?— En partie, si. C’est tout ce que je peux te dire.— Tu m’as sauvée de l’Enfer…— Tu resteras dans ce monde tant que ce corps reste en vie : rien n’a changé. En revanche, aucun exorcisme ne pourra plus t’en chasser. Orgasme ou non.— Bethsareth l’apprendra. Il cherchera à se venger.— Probablement.— Pourquoi m’avoir sauvée ? Pourquoi ce risque ?— J’ai pu apprécier tes compétences… dans bien des domaines. Tu as tout ce qu’il faut pour faire un agréable compagnon de voyage, ...

... à commencer par le serment qui nous lie…— Particulièrement vague. Je suis à ton service… mais de quelle façon ? demanda-t-elle, l’air soudain bien moins candide que l’image d’elle qu’elle projetait habituellement.— Il faut encore que j’y réfléchisse… Ponctuant sa dernière phrase d’une petite tape sur le postérieur de la jeune femme, Airen l’invita à se rhabiller. Il était temps de quitter le domaine du comte. C’est à cet instant précis que toutes les alarmes magiques du domaine se mirent à retentir. ******************************* — Merde. Pourtant, j’avais désactivé toutes les alarmes de la salle des collections…— Tu étais venu chercher quoi ?— Une orbe : un puissant focus magique, gardé dans le coffre de la salle. À ces mots, Alia fit une moue dubitative… — Je t’écoute…, dit-il.— Les elfes noirs… Deeskar devait leur remettre plusieurs objets. Des cartes… provenant d’un étrange jeu de tarot. Il estimait que le jeu, une fois complet, devait avoir une puissance magique incroyable…— Les cartes étaient conservées à quel endroit ?— Le coffre. Dans son bureau.— Viens vite ! Ils se précipitèrent dans le bureau du comte, conscients qu’ils n’avaient que quelques secondes d’avance sur les gardes du domaine, dont ils entendaient déjà les pas dans l’escalier. Le bureau était vide, la porte du coffre-fort pendait sur ses gonds, le tout à moitié fondu. Au cours de son entretien avec le comte, Airen avait deviné juste : le tableau représentant le jeune éphèbe occultait bien l’emplacement ...