1. L'amour dans les fourrés 4


    Datte: 26/04/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... extrêmement graves. Je vois arriver la peau de banane, je sens mon cœur glisser. Anne en fait trop. Nul n’est indispensable, pourquoi le serais-je, pourquoi veut-elle m’éloigner ? Je refuse l’affrontement frontal, j’ai ma petite idée. Donc, tôt le matin, je rejoins la troupe sur la place. Comme d’habitude Sylvain se fait désirer. Pour moi,a situation est claire, Anne l’attend. Dans les rangs on ne s’ émeut plus de son absence, c’est devenu une habitude. Aucun mari n’ira le supplier de venir courtiser sa femme sur le parcours. Ni les autres, ni moi. Juste une pensée me turlupine : Anne a préparé la place. Je confie mon appareil à Adrien. Il est flatté de ma demande, il me remplacera avec plaisir dans le rôle du photographe. Tout le monde souhaite un prompt rétablissement à ma malheureuse épouse. Je suis un bon mari et ma femme mérite mes meilleurs soins. Je peux me retire et aller veiller sur elle. Y a-t-il des sous-entendus et de l’ironie dans ces propos. Je deviens trop susceptible. Je reprends le chemin de la maison à pas lents. À cent mètres devant moi, d’une petite rue débouche un loulou blanc tirant une laisse. Je me colle dans une porte encadrée d’une haie à tailler. Au bout de la laisse apparaît le maître. Il marque un arrêt, observe la rue, à droite, à gauche et part en direction de notre maison. A-t-il pris l’habitude de suivre cette route le samedi matin ? Autre habitude étonnante, des voisins ont dû la noter, il arpente maintenant le trottoir devant chez nous. On ...
    ... n’est pas à Massabielle, quelle apparition attend-il ? Si quelqu’un se montre, je le jure, ce ne sera pas une vierge ! Anne est seule. Les volets sont clos. Le loulou s’impatiente, tire sur la laisse en direction de mon jardin. Ce chien a des habitudes lui aussi. Il a également celle de lever la patte contre les poteaux de porte : je tiens l’un des coupables de ces traces brunes malodorantes. Maintenant l’habitué sonne à la porte. Il examine les environs puis attend. La porte s’ouvre. Apparaît Anne, cheveux en bataille. Elle occupe le passage. Ils discutent, Sylvain doit avoir des origines latines, il s’exprime beaucoup avec les mains. Celles d’Anne maintiennent fermée la robe de chambre. La conversation se prolonge sur le pas de porte. Bizarre : Quand on attend quelqu’un pour un rendez-vous prévu, on le fait entrer immédiatement pour soustraire le visiteur et éviter les bavardages. C’est le toutou qui emporte la décision, il se faufile entre les jambes de ma femme. Il faut le rattraper. La ruse fonctionne, les protagonistes disparaissent, la porte se referme. Depuis quand un toutou est-il capable d’arracher sa laisse des mains de son maître ? Sylvain a lâché l’animal en éclaireur. J’avance, je vais enfin savoir avoir la preuve de l’infidélité de ma femme. Par chance, ils n’ont pas pris le temps de refermer la porte à clé. J’entre sur la pointe des pieds. À gauche la porte du salon est fermée. Par la porte ouverte du séjour, à droite, m’arrivent les voix.Anne parle sèchement. ...
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