1. Bécassine (5)


    Datte: 07/05/2019, Catégories: Hétéro

    Chapitre 5 : La cohabitation avec Bécassine Bécassine n’est pas venue bosser aujourd’hui. En même temps, avec ce qui s’est passé hier soir, ça se comprend. Elle a foutu le feu à son appartement en voulant cuisiner ! Elle est tellement peu douée que ça ne m’étonne pas. J’ai même un collègue qui a explosé de rire quand je lui ai raconté. Par contre, il riait moins quand il a appris qu’elle a fini la nuit chez moi. Lui et les autres m’ont demandé des détails, mais je n’ai rien craché. Je préfère les laisser patauger et imaginer ce qui a bien pu se passer, c’est plus drôle. Comme la dernière fois, une journée de boulot sans Bécassine est une journée triste, mais cette fois j’ai les souvenirs de la nuit précédente dans la tête et la promesse qu’elle me rejoindra sûrement de nouveau dans le lit ce soir. Je ne sais pas combien de temps elle va rester chez moi ; je ne suis pas pressé qu’elle parte : c’est agréable d’avoir une femme près de soi la nuit. Si elle pouvait juste éviter les catastrophes ! Je lui ai laissé les clés de mon appart. Elle devait contacter ses assurances et se racheter quelques affaires. Et voilà, la journée est enfin finie et je m’en vais retrouver ma belle dans ma demeure. C’est étrange, après une longue période de célibat, de se dire que quelqu’un t’attend chez toi. Le trajet passe vite, pour une fois que le trafic est fluide aux heures de pointe. Tant mieux. J’ai un visage heureux quand je pose la main sur la poignée de la porte de mon appartement. ...
    ... J’entre, et mon sourire s’efface aussitôt. L’ouragan Bécassine a laissé les marques de son passage : des habits sont juchés un peu partout, des éclats de verre et de la terre – restes d’un de mes vases – sont rassemblés dans un coin mais n’ont pas été ramassés, les couverts et l’assiette sales de son repas de midi traînent dans l’évier, il y a d’ailleurs encore des miettes un peu partout sur le canapé près duquel traînent deux bouteilles de vin vides. Tout était nickel ce matin quand je suis parti. — Purée, Bécassine, tu as vu ce chantier ? m’énervé-je. Règle numéro un : tu ranges derrière toi si tu comptes rester ici. Je ne veux rien voir traîner. — Désolée, Armand. Je vais tout t’expliquer. — Vas-y, je t’écoute. Raconte-moi comment tu as transformé mon havre de paix en zone de guerre. — Tu te souviens que ce matin je voulais me racheter des fringues ? Eh ben, devine sur qui je suis tombée à la boutique. — Ludo ? — Bien vu. Il m’a dit qu’il ne travaillait pas cet après-midi ; du coup je l’ai invité ici, et les choses sont devenues très chaudes, si tu vois ce que je veux dire… — Bon ; nouvelle règle numéro un : tu n’amènes pas de mecs chez moi. Tu fais ce que tu veux à l’extérieur, mais pas ici ! — Ah bon ? s’étonne-t-elle. On ne l’a pas fait dans ton lit, si c’est ce qui t’inquiète ; on l’a juste fait sur la table à manger. Bécassine accepte bon gré mal gré de ranger, mais tente plusieurs fois de se dérober à la tâche. Je la rappelle à l’ordre et elle s’y remet, la mine boudeuse. ...
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