1. 43.1 – Halle aux Grains. Le garçon au labrador.


    Datte: 24/08/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... nouvelles ? Certes, lui non plus il ne m’en a pas données… il doit m’en vouloir… et il aurait raison de m’en vouloir… ou alors il attend que je me manifeste… j’ai honte… j’aurais du le relancer pendant la semaine… quel goujat je fais… le rayon de soleil semble se cacher devant un nouveau nuage soudainement apparu dans mon ciel intérieur… je sens que je ne vais pas oser… J’attrape mon portable sur la table de nuit, j’ai envie de textoter un peu avec Elodie et lui demander conseil. Je sais qu’elle va se moquer de moi et qu’elle va me pondre une solution aussi simple qu’une évidence… « Appelle-le, espèce de con de cousin »… ou alors… « Envoie-lui un sms style J-ai-envie-de-te-voir… faut tout te dire, cousin, c’est désespérant »… j’ai l’impression de l’entendre d’ici… Mais contre toute attente, ce matin là je n’aurais pas besoin d’elle pour trouver réponse à ma question. L’écran de mon portable affiche l’icône d’un sms non lu. Le message date de la veille, à 20h26… mon portable étant resté à la maison pendant ma soirée et ignoré à mon retour dans la nuit, je n’y ai pas fait attention avant… « Je suis libre ce dimanche. Tu peux passer si ça te dit. ». Stéphane… ooohhh… je suis touché… il est trop gentil ce mec… alors il n’est pas fâché… et non seulement ce message me fait comprendre qu’il ne m’en veut pas, mais qu’il a carrément envie de me voir. Je suis soulagé. Je suis heureux. J’ai envie d’être avec lui, de passer un bon moment. De revoir Gabin. De me sentir bien chez lui, ...
    ... avec lui. « Et comment ! » ce sera ma réponse enjouée. Lui : « ;-) 14h chez moi ? ». Moi : « Parfait. Merci. A tout ». Lui : « A tout ». Oui, ce matin là j’ai enfin quelque chose de positif auquel m’accrocher, un rayon de soleil destiné à chasser de façon durable la chape de nuages jusqu’à là amoncelés dans mon ciel intérieur : je sais que cet après-midi là je vais revoir Stéphane… l’idée de ce rendez vous me calme, m’apaise, me rend tout guilleret… mon esprit est tellement occupé à imaginer ce bonheur proche, que j’arrête de penser à la déception de cette nuit, à cette humiliation si cuisante… je me lève en balançant mes draps et ma couette, je reprends une douche, je descends prendre un café et je remonte brancher mon casque pour écouter à fond les treize titres de pur bonheur que composent l’album Ray of light… je monte le son à fond, tout en surfant sur Internet à la recherche de photos et de commentaires sur les dernières date du Drowned World Tour… le 12 juillet approche et je m’impatiente… Assis devant mon ordi, je suis partagé entre deux envies, comme chaque fois que je suis confronté à quelque chose que j’attends avec impatience : un livre, un film, un événement que j’ai une irrésistible envie de lire, de voir, de vivre… le désir, l’attente sont tellement bons, aussi bons que l’événement lui-même que je suis à chaque fois partagé entre l’envie de lire, d’y aller, d’y être tout de suite et l’envie de faire durer le plaisir de l’attente, la surprise, de repousser la ...
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