1. 43.1 – Halle aux Grains. Le garçon au labrador.


    Datte: 24/08/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... Avance, toutes les portes sont ouvertes… ». En effet, la porte donnant sur la rue est ouverte, et la porte fenêtre de l’autre coté du vestibule l’est aussi… j’ai tout juste le temps de la refermer derrière moi que je vois débouler une masse noire remuant vigoureusement une queue bien touffue… Gabin m’accueille les pattes grandes ouvertes… Je caresse le beau brun… un beau brun à quatre pattes… pour le coup il est debout sur deux pattes, les antérieurs posées sur mon t-shirt, le museau essayant d’aller le plus loin possible pour atteindre mes oreilles… il est comme moi, il adore les oreilles… je le caresse généreusement, son poil est trop doux, son affection trop touchante… « Gabin, au pied… » j’entends Stéphane le réprimander. Trop tard. Mais qu’importe. C’est trop mignon l’affection d’un labra. Je me suis parfois fait la réflexion que s’il me faut un mâle, il me faut carrément le mâle parfait… brun, musclé, puissant, fougueux, câlin, gentil, fidèle… à ce moment précis je me dis qu’en fait, ce n’est pas un mec qu’il me faut, c’est un labrador noir… Je finis par avancer vers le maître des lieux, malgré la fougue que Gabin met à accaparer mon attention. « Bonjour… » je lui lance simplement. « Salut » il me répond « Gabin a l’air content de te voir… » Je lui souris. Il est beau. Simplement habillé avec une chemisette bleu foncé, d’un short marron de randonneur avec plein de poches d’où dépassent des jambes poilues et plutôt musclées ; d’une paire de baskets blanches ainsi que de ...
    ... son sourire charmant et bienveillant… je me fais la réflexion qu’il y a dans ce garçon quelque chose qui me renvoie à un autre gars pour quoi j’a beaucoup d’estime et que jusqu’à la veille je trouvais charmant et attachant au delà du raisonnable… un certain Thibault… Dans le doute sur la tenue à avoir, je lui serre la main… je sens la prise ferme de la sienne et je vois son petit sourire s’ouvrir dans un grand sourire… un geste inattendu et rapide de son bras m’approche soudainement de lui, nos torses se frottent, nos visages se frôlent… il me claque la bise et il me chuchote à l’oreille : « Il n’y a pas que Gabin qui est content de te voir… » Je retrouve sa gentillesse. L’impression, la démonstration que ça lui fait plaisir de me revoir. Et toujours je retrouve avec bonheur l’accent chantant des toulousains, cet accent qui sent bon le sud, les briques chaudes des immeubles de Toulouse en plein été, le vent d’autan, le rugby. J’ai l’impression que ce gars est vraiment à l’image de sa ville… chaleureux, accueillant, solaire… l’impression qu’il est vraiment un enfant du pays… c’est mon ressenti, un ressenti qui, plus tard ce jour là, se révélera infondé, mais qu’importe… « Moi aussi je suis content d’être là… » je lui réponds. « Ca a été laborieux… » il plaisante pendant qu’on franchit le seuil de l’apart. « Après le bac je me suis fait embarquer à Gruissan par ma cousine et quand on est revenus sur Toulouse elle ne m’a pas lâché les baskets… » je tente d’expliquer ma dérobade ...
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