1. Sophia d'Antipolis


    Datte: 13/05/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, revede, Oral

    ... concrétiser le dossier, mais ça m’amusait, un défi. Surtout en Cobol, et pas une version récente ! Un peu avant de donner ma réponse, j’ai voulu en savoir plus. Je me suis connecté au réseau de la boîte et j’ai cherché la photo de qui était commercialement en charge du dossier : une certaine Sophia Mancini, une brune italienne, assez jolie à regarder. Tiens, un truc amusant : elle se prénomme Sophia et elle travaille à l’agence de Sophia-Antipolis, Nice… Je lance mon logiciel de téléphonie et je l’appelle : — Bonjour, Sophia Mancini ? Je suis Fabrice Raventhun, de l’agence de Calais.— Oui, bonjour. Que puis-je pour vous ? Jolie voix… mais ce n’est pas le propos. — Le dossier « Caucade », je présume que ça vous dit quelque chose… Un léger blanc au bout de la ligne. — Oui, c’est moi qui suis en charge du dossier…— Quelque chose dans votre voix me dit que ça ne vous ravit pas !— Honnêtement, je n’aurais jamais dû accepter ce dossier, mais il fallait le savoir ! Pourquoi m’appelez-vous ? Si c’est pour me passer un savon, sachez que j’ai déjà largement eu ma dose, ces derniers mois !— On vient de me confier le bébé. Soyons clair : ceux qui ont fait la première analyse se sont plantés en beauté, ce qui explique pas mal de choses. Mais c’est rattrapable, à prime vue.— C’est rattrapable ? Vous voulez dire quoi par-là ?— Ce ne sera pas du gâteau, mais ce fameux programme en Cobol est néanmoins réalisable assez vite.— Vous… vous êtes sûr ? C’est… c’est vrai ! ? C’est bien la première ...
    ... fois que j’entends un tel soulagement au téléphone. Pourtant, je suis habitué à passer pour le sauveur de la dernière chance ! — Ne vous emballez pas ! Je n’ai pas encore dit oui. De plus, je ne sais pas si j’aurais l’aval de ma hiérarchie.— Ah… Ou comment passer de la délivrance à l’abattement ! — Il me faut quelques infos supplémentaires, histoire de bien savoir où je mets les pieds. Épargnez-vous la peine de m’enjoliver le tableau, j’en sais déjà un peu. Je veux de votre part la stricte vérité.— Je suis une commerciale, vous savez… Mon but est vendre.— Je ne suis pas votre client, c’est plutôt vous qui l’êtes. Je ne vous cacherai pas le fait que votre dossier est pourri. Il ne l’était pas à l’origine, mais on dirait que toutes les misères du monde ont décidé de s’inviter.— À qui le dites-vous ! Ça a failli me coûter ma place. Ça m’a d’ailleurs coûté mon avancement ! C’est dégueulasse : j’ai trimé comme une malade durant des années, j’ai fait de mon mieux, et par la faute d’un seul dossier et de connards qui n’ont pas fait leur boulot, c’est moi qui trinque ! Oh pardon !— Je comprends, je comprends !— Euh… je… vous n’avez rien entendu !— C’est déjà ressorti par l’autre oreille…— Je peux… euh… vous croire ?— Vous n’avez pas le choix. Bon, revenons à nos moutons : d’après ce que j’ai pu comprendre, vous pouvez parler librement. Donc racontez-moi tout sur ce fichu dossier « Caucade »… Et la conversation dura une bonne heure. Encore heureux, côté tarification, que ce fut sur le ...
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