1. Suspecte


    Datte: 22/05/2019, Catégories: Entre-nous, Les femmes,

    Dimanche soir, gare Montparnasse, à peine descendue du TGV, je traine ma valise à roulette le long des quais. Pas économique, mais je vais prendre un taxi., pas vraiment envie de me taper le métro. J’ai passé le week-end à faire l’hôtesse d’accueil dans un salon professionnel. L’horreur ! La tenue déjà, juchée sur des talons aiguille, tailleur gris prêt du corps, assise sur des tabourets inconfortables, mais hauts, de manière à ce que nos cuisses soient en évidence. Tout pour attirer le chaland quoi, et pour l’attirer ça l’attire. Je vous passe les remarques égrillardes, les propositions de soirées à l’hôtel, ou pire … Aucune chance avec moi les gars, c’est pas marqué sur mon front, mais moi c’est les filles mon truc ! Même pas une jolie visiteuse en plus ! L’horreur je vous dis. Crevée … épuisée ! Dans le taxi, j’ai juste envie d’enlever ces chaussures et ce tailleur (je garde l’uniforme, c‘est toujours ça, mais vue que la paye est minable …), et de prendre une douche. Me voilà en bas de mon immeuble. Rien que de penser que je dois monter cinq étages à pied avec ma valise et ces chaussures qui me torturent, j’appréhende. Arrivée enfin sur mon palier, les pieds en feu, les biceps endolories, même si la valise n’est pas lourde, ça pèse, cinq étages à bout de bras, là, horreur, angoisse !!!! Ma porte est entrouverte et manifestement fracturée. Ne pensant même pas au fait que les cambrioleurs peuvent encore être là, je pénètre dans le vestibule, tout est retournée les tiroirs ...
    ... renversés, le contenu en vrac sur le sol. Et là je craque. C’est est trop ! Une bonne crise de larme, ça permet d’évacuer toute la frustration qui m’habite. Un week-end pourri, des lourdauds pendant deux jours et ces salauds qui en profite pour dévaliser mon appartement, il y a de quoi craquer, non ? Heureusement, j’ai confié le chat à une copine pour le week-end, le pauvre s’il avait été là. Appeler la police … Quand on se fait cambrioler, c’est ce qu’il faut faire. C’est trop tard, la mal est fait, mais c’est ce qu’il faut faire ! « Vous avez demandé la police ne quittez pas », voilà le message en boucle qu’on me propose. Enfin une voix me répond après quatre tentatives, on me redirige vers mon commissariat de quartier. Ca décroche après une quinzaine de sonneries. Une voix féminine me répond, j’explique mon affaire, « on vous envoie quelqu’un » me dit la fille au téléphone. Vingt minutes plus tard, on frappe à ma porte. Elle est fracturée pas la peine de frapper !!! - Oui, entrez, - Police nationale, bonsoir, C’est une femme flic, la trentaine, les cheveux châtains clairs coiffés en queue de cheval, plutôt mignonne Mon œil de connaisseuse, habitué à soupeser les formes féminines, la détaille. Une belle poitrine qui tend sa chemise bleue ciel. Surement deux beaux trésor cachés la dessous, des fesses et des cuisses, sans être grosses, qui sont légèrement dodues, des formes quoi. Et le must ! L’uniforme ! Je dois avouer que les femmes en uniforme me font un certain effet. ...
«1234»