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Nouvelle (16)
Datte: 27/05/2019, Catégories: Erotique,
... parut une éternité. Son portable était posé sur la table, prêt à être saisi au moindre SMS de Marc, l’homme aux cheveux blancs. Il arriva enfin exactement à l’heure. Il avait vraiment belle allure en chemise blanche et pantalon gris ; sa veste posée sur son bras et ses clés de voiture à la main ; la cinquantaine élégante au charme discret. Elle ressentait toujours la même émotion tendre à chaque fois qu’elle le voyait: un mélange d’agitation et d’euphorie mais avec une bonne dose d’anxiété aujourd’hui. Il vint s’asseoir non pas en face, comme elle s’y attendait, mais à côté d’elle sur la banquette en skaï rouge usé. — Bonjour ma chère amie. Vous êtes arrivée il y a longtemps ? — Il y a juste cinq minutes. Mentit-elle pour ne pas trahir sa nervosité. Il commanda un expresso. — Je suis très heureux de vous revoir si vite. Comment allez-vous aujourd’hui ? Les yeux de la jeune femme s’embuèrent d’émotion. Marc lui prit la main et ajouta: — Pardon pour ma question abrupte, je manque de tact. Est-ce qu’on peut se tutoyer ? — Oui je préfère moi aussi. Marc lui embrassa la main pour la consoler un peu et il la regarda longuement pour la laisser se remettre de ses émotions. — Il y a quelque chose dont tu voudrais me parler ? — Oui, j’hésitais à te le dire ; j’espère que tu ne seras pas fâché... Ton ami Mr Martineau m’a piégée pendant notre première soirée dans sa maison. Il a fait une vidéo de moi sans que je le sache et maintenant, il faut que je fasse tout ce qu’il me demande. Il ...
... m’a dit qu’il l’enverrait à ma famille sinon. Elle se mit à pleurer en essayant de masquer sa douleur en posant sa main sur sa bouche. — Je comprends ton chagrin. C’est vraiment ignoble ; Mais M. n’est pas mon ami ; seulement un client que j’ai eu autrefois et qui me fait profiter de ses soirées libertines. C’est plus une relation d’intérêt commun que nous avons lui et moi. Intérêt pour l’érotisme. Je ne l’apprécie pas plus que ça. — Je ne sais plus quoi faire maintenant. Je pensais que son petit jeu s’arrêterait vite mais non, il continue. Et je suis vraiment désolée pour ce que je t’ai fait au restaurant mais je n’avais pas le choix. Je m’en veux tellement. — Ne pleure plus ma belle ; on va trouver une solution. Des larmes envahissaient les yeux de la nouvelle et roulaient sur ses joues. Marc la serra dans ses bras et passa sa main sur la nuque de la jeune femme pour l’inviter à s’épancher sur son épaule. Elle posa sa tête contre lui et cacha un peu son visage dans ses longs cheveux noirs. Dans une voix qui sanglote elle continua: — Pardon pour le restaurant ; si tu as eu des ennuis avec ta femme je m’en voudrais toute ma vie. Je suis nulle de m’être laissée avoir comme ça ; y a vraiment qu’à moi que ces trucs arrivent ! — Tu n’es pas nulle mon ange. Tu es une femme généreuse et intelligente ; si j’avais une fille, je voudrais qu’elle soit comme toi. Forte et fragile, sensible et courageuse. Et pour ma femme, ne t’en fais pas. Elle n’a rien vu. Par contre, j’ai dû cacher ...