Chroniques immortelles - Le roi requin (6)
Datte: 30/05/2019,
Catégories:
Erotique,
... des lois. — A mon retour, j’ai ordonné la construction du marae, de façon à ce que les Polynésiens deviennent un vrai peuple avec une culture et des traditions communes. Elle s’est bâtie et développé ici, puis a essaimé dans tout le Pacifique… avec plus ou moins de bonheur. Je me demande parfois si j’ai mieux rempli ma tache que les autres titans. Le marae… Punaise ! Je comprends tout a coup que mes perceptions ont été troublées par le déluge de sensations qui m’ont assaillie ce jour là. Tahiarii était à coté d’Alex quand j’ai tourné de l’œil. Celui que les esprits appelaient « Tangaroa », ce n’était pas Alex, mais Tahiarii ! — Depuis cette époque, je veille sur les peuples du Pacifique… Les autres dieux pensent se le disputer, mais c’est moi qui y reste le maître. J’en ressens chaque frémissement, chaque tremblement, chaque éruption, chaque raz de marée, chaque tempête, chaque souffle de vent. Et quand les gouvernements insulaires se réunissent, sans qu’ils le sachent, j’oriente leurs décisions toujours dans l’intérêt des différents peuples du Pacifique. Et plus prosaïquement, je suis patron d’hôtel, le conservateur du marae et un des gardes de la réserve botanique. J’y surveille particulièrement ceux qui espèrent naïvement pouvoir aller cueillir le tiaré. Ce qui m’amène parfois a faire des rencontres inattendues, comme un jeune couple arrivé il y a quelques jours… Tahiarii a prononcé cette dernière phrase avec un petit sourire en coin. — Nous ? — J’ai tout de suite perçu ...
... Alex comme un immortel, mais pas toi puisque ton énergie était en veille. — Punaise ! C’est pour çà que tu n’en avait qu’après lui, sans me remarquer ? Moi qui croyais que tu étais seulement gay ! — Pas que ! Répond-il en riant. Mais j’ai été étonné de votre intérêt pour le tiare. Au contraire de bien d’autres, vous y mettiez de l’entêtement. Çà me rendait perplexe. Et une autre raison : je suis persuadé d’avoir déjà croisé Alex, sous une autre forme, il y a longtemps, lors de la visite d’un explorateur, un français je crois… — Le voyage de Bougainville… Décidément, il faut qu’il me raconte… Mais le tiare, c’est autre chose. C’est Gaïa qui m’a donné comme mission de le sauver… — Gaïa ? Notre mère suprême ? Mais… comment compte-tu t’y prendre ? Les derniers pieds sont en train de disparaître. — Ça, je n’en ai pas la moindre idée, dis-je désemparée. Je me demande même si elle ne cherchait pas tout simplement à me faire découvrir ton existence… Putain, j’en reviens pas ! Tahiarii se dresse sur ses jambes, m’aide à me relever. — On ne discute pas les souhaits de notre mère, dit-il. Comme toi, je ne vois pas quel pouvait être son but. Mais la seule façon de le savoir, c’est d’accomplir la mission qu’elle t’a confié. Tu sais voler sous la forme d’un oiseau ? — Oui, bien sur. Quel plaisir de voler à nouveau ! Tahiarii s’est changé en frégate, moi en noddi brun. Il s’est dirigé sans hésiter vers le mont Temehani et je le serre de prés, car il a plongé immédiatement dans la brume. Il ...