Chroniques immortelles - Le roi requin (6)
Datte: 30/05/2019,
Catégories:
Erotique,
... sait ou il va, moi pas, et je comprends pourquoi Alex ne pouvait arriver à rien : la brume noie tout. Si on ne sait pas ou sont les tiares, impossible de les trouver. Sans avertissement, des arbres apparaissent soudain dans la brume. Tahiarii se pose, reprend sa forme humaine. Je l’imite. — C’est par là me dit-il. Suis-moi. Je le suis à travers la foret vierge. L’ambiance est surréaliste, j’ai l’impression d’être dans un autre temps, sur une autre planète. La brume noie tout, on ne voit qu’à quelques mètres. Une pluie fine nous inonde, ruisselle sur nos corps. Et nous avançons l’un suivant l’autre, nus comme des vers, enfonçant profondément dans le tapis végétal, une vision de début du monde, comme si nous étions les premiers êtres humains de la planète. Et Tahiarii s’arrête soudain. C’est le tiare Apetahi. C’est bien lui, avec ses petites fleurs à cinq pétales en éventail. Je m’agenouille a coté de lui. Je n’ose pas le toucher et je ne le veux pas, je n’en ai pas besoin. Je m’imprègne de son énergie, je la laisse fusionner avec la mienne. Il se porte bien, il n’a besoin de rien... et je me sens désemparée ! — Et maintenant, dis-je, que dois-je faire ? — Je ne sais pas Christine, suis ton instinct ? Maintenant, je ressent des énergies semblables un peu partout autour de moi plus ou moins loin, d’autres tiares. Mais celui que j’ai devant moi à quelque chose de spécial, d’étrange… — Cet arbre, il me semble qu’il est différent des autres, dis-je. Et… qu’est-ce que c’est que cet ...
... objet fiché dans le tronc ? On dirait… une dent de requin ? Qu’est-ce que çà veut dire ? — Ce tiare… c’est tout ce qui reste d’un de mes descendant, une de mes petites filles, ma préférée. — Quoi ? — Oui… C’est une triste histoire. Veux-tu l’entendre ? — Si tu veux bien… Le colosse s’assied au pied de l’arbre, le regarde avec un mélange de douleur et de tendresse. — Elle s’appelait Tiaitau. Il y a plusieurs versions de l’histoire qui se sont transmises jusqu’à notre époque, mais voici la mienne. Elle était d’une grande beauté, d’une humeur toujours égale et elle était une immortelle du deuxième cercle. Elle était très douée, elle évoluait rapidement. Je l’adorai et c’était réciproque. Elle était mariée à Tau, un pécheur dont elle était passionnément amoureuse. Mais ce dernier était volage, on ne peut pas dire qu’il l’aimait. Il était infidèle, collectionnait les conquêtes et les aventures. Tout le monde le savait, sauf elle, et je n’osai pas lui briser le cœur en lui révélant la vérité sur son mari. Mais un matin, alors qu’il n’avait pas reparu depuis deux jours, Tiaitau s’inquiéta et partit à sa recherche. Une voisine, sans se douter de la gravité de ce qu’elle allait lui apprendre, lui dit qu’elle l’avait vu partir au petit matin vers le mont Temehani. Tiaitau prit alors le chemin qui conduisait au sommet de la montagne et elle arriva ici même. — Elle entendit alors des gémissements, des cris de plaisir. Un couple était en train de faire l’amour. Elle s’approcha sans bruit ...