1. Une photo de vacances


    Datte: 02/06/2019,

    ... résultat me convient. Je tente de savoir comment il s’y est pris, mais il semble que ce soit un secret qu’il ne me dévoilera que plus tard. Ce qui compte c’est le résultat. Il ne tarde pas à me rappeler mon engagement et me demande si au lieu d’une séance de photos, je serais d’accord pour un petit film sur son caméscope. Je lui fais remarquer qu’il demande toujours un peu plus que ce qui est convenu, il argumente, et je finis par accepter. C’est alors qu’il me dit qu’il veut faire quelque chose d’original, un truc auquel il pense depuis longtemps. Il tarde à dévoiler son jeu et fini par me dire qu’il veut tourner ce film, ici, dans la classe. — Ça va pas, tu es complètement fou. Il n’en est pas question.— Si regarde, j’ai fait faire une clé de la porte d’en bas. On vient dimanche, on entre on ferme derrière nous et personne ne sait qu’il y a quelqu’un.— Et si le gardien vient faire une ronde ?— Pas une chance sur 100 000 !— Tu es complètement fou et je ne vois pas ce que cela peut t’apporter de plus.— J’ai préparé une petite mise en scène et tu comprendras… Inutile de résister, il s’est mis ça dans la tête, il ne me lâchera pas avant. Le vendredi, en début d’après-midi, je trouve une enveloppe dans mon casier de la salle des profs. Ma collègue prof d’anglais me dit qu’un de mes élèves le lui a remis. Dans ce courrier, il me fixe rendez-vous le Dimanche à 13h30 tout prés de l’entrée du Lycée. Il me décrit la tenue qu’il souhaiterait que je porte et me rassure pour me dire que ...
    ... tout se passera bien de ne pas m’inquiéter. Il finit par un gros bisou que je trouve un peu familier de la part d’un élève. Le Dimanche, je me suis préparée comme demandé, j’ai pris ma perruque et des lunettes et je pars en direction du lycée. De loin je reconnais la silhouette de mon élève qui vient à ma rencontre un gros sac au bout du bras. Je veux lui demander où il va avec ça mais il ne m’en laisse pas le temps. — On va passer par derrière me dit-il. Il a aussi fait faire une clé du portillon. Il passe devant, le portillon grince tellement que j’ai l’impression que tout le quartier a entendu. Mais tout est calme, personne à l’horizon. Nous nous dirigeons vers la porte de l’escalier qu’il ouvre et qu’il referme derrière nous. Nous montons à l’étage, tout est désert, nos pas résonnent sur le carrelage, j’ai des frissons dans le dos, la peur ou le froid je ne sais pas. Je lui fais remarquer qu’il fait vachement froid et qu’il n’est pas question que je me déshabille dans ces conditions. Il me dit avoir tout prévu. Nous arrivons enfin à la salle de classe, troisième clé, il referme derrière nous. Il va immédiatement vers un grand placard au fond de la salle et en sort un radiateur électrique qu’il branche à proximité du bureau de prof. Une chance, il fonctionne, une douce chaleur commence à se faire sentir, ce n’est pas superflu. Il déballe ensuite les affaires de son sac. Son caméscope, un trépied, mais aussi des pulls une perruque… Qu’est ce que c’est que tout cet attirail ...
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