Un début d'explication
Datte: 10/06/2019,
Catégories:
handicap,
policier,
fantastiqu,
... untrip et je me souviens d’avoir lu quelque part, dans une revue sérieuse, que le LSD pouvait rester fixé sur la moelle épinière pendant deux ans et que pouvaient se produire, par conséquent, des « remontées d’acide » qui risquaient d’engendrer des visions ou au moins quelques infimes distorsions de la réalité. En même temps avec tout ce qu’on a vécu ses derniers temps, être victime d’hallucinations est une broutille. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la voiture est passée en pilote automatique ! Je vois la pédale d’embrayage, l’accélérateur et le boîtier de vitesse entrer en action de leur propre chef. Toute cette situation surréaliste me donne la chair de poule. Quant à Émile, il rayonne de bonheur, mort de rire, dès que la 205 prend de la vitesse ou que le moteur rugit. Le flic qui tient la mitraillette retire le cran de sûreté et s’apprête à envoyer la sauce. J’attrape Émile par le cou et l’oblige à se coucher sur mes genoux alors que ma tête repose sur son postérieur. La caisse vrombit et prend encore de la vitesse au moment où la première salve de balles étoile le pare-brise. Puis, plus rien ! La radio s’arrête. La voiture prend de plus en plus de vitesse et, lorsque je me redresse pour regarder la route, je constate que nous avons passé la flicaille qui est en train de démarrer les véhicules pour nous poursuivre. Heureusement, pas de Subaru, que leurs fourgons merdiques. Le compteur affiche 210 km/h ! J’ai l’impression qu’un pilote se trouve derrière le volant. ...
... Les voitures qui nous précèdent sont aussi bien doublées par la gauche que par la droite, comme si Sébastien Loeb s’en chargeait. Les autres nases avec leurs fourgons deviennent vite de minuscules points bleus qui finissent par disparaître du rétroviseur. Il n’est pas prudent de rester sur cette route, les gendarmes vont demander du renfort et il y a de grandes chances pour que nous tombions sur un barrage. Je pose les mains sur le volant et actionne les pédales. Je suis apparemment à nouveau maître de la 205 et décide de tourner à la prochaine intersection à droite afin de chercher un endroit où se planquer et réfléchir. Tout à coup, mon pied droit, dans un réflexe, écrase la pédale de frein. Le reflet d’un visage vient de surgir une nouvelle fois dans le rétro. Notre Kim est tranquillement installée à l’arrière et nous sourit. Je suis sur le point de lui demander comment elle a fait pour atterrir là quand je décide de ne pas lui poser la question tellement cela me paraît insignifiant par rapport à sa capacité à être invisible pour autrui et au sang qui coule de ses yeux lorsqu’elle pleure. Émile, tout foufou, bondit littéralement de joie sur son siège, se retournant de temps en temps pour admirer Kim en lui jetant des regards attendris, le visage illuminé par une liesse qui semble ne plus le quitter. Nous arrivons dans un lieudit dont j’ai oublié le nom. Devant une grande baraque, j’aperçois un homme en débardeur, trousse à outils à l’épaule, qui sort de son Partner blanc. Il ...