Un début d'explication
Datte: 10/06/2019,
Catégories:
handicap,
policier,
fantastiqu,
... au cul et s’écrie : — Cheval ! Y’a un autre cheval qui arrive. J’ai entendu les sabots. Elle sort de sa poche le trousseau de clés de la 205 et me le lance : — Tiens, avec Émile grimpez dans la bagnole.— Et toi, tu viens pas ? demande Émile, soucieux.— Foncez ! réplique-t-elle. Ne t’inquiète pas pour moi, Émile, je te retrouverai. Je tire Émile par le bras et nous montons dans la caisse. Je passe la première et fonce dans le sentier. Soudain, à une cinquantaine de mètres, apparaît un autre flic, au galop sur sa monture. La détonation dugun de l’Inspecteur Harry a dû s’entendre de loin. Sans me soucier des conséquences, j’écrase l’accélérateur. Le cavalier se jette à terre. Le cheval se cabre. Je braque le volant et réussis à éviter de justesse l’animal, toujours le pied au plancher. Dans le rétro, j’aperçois le condé qui, déjà debout, sort son arme et fait feu sans nous atteindre. Il nous faut à peine cinq minutes pour débouler sur la nationale dans un crissement de pneus. Émile a l’air de s’éclater. Il rit toujours à gorge déployée. Il s’est cru dans un manège tout le long du trajet. La tire a morflé, je crois que cette fois-ci le bas de caisse est foutu. Ma petite tête est submergée de questions qui me rendent pessimiste pour notre avenir. L’autre va trouver son collègue décapité et toute la flicaille aveyronnaise va nous coller au derche. 000 Je suis la direction de Millau et espère pouvoir abandonner la caisse au prochain bled, bien que je ne sache pas à quelle distance ...
... se situe le plus proche. Nous roulons une dizaine de minutes lorsque, au loin, à environ quatre cents mètres, j’aperçois plusieurs fourgons de la gendarmerie sur le bas-côté. Un argousin, Famas le long de la jambe, empiète sur la route. Paniqué, j’arrête la voiture au milieu de la départementale après avoir vérifié qu’aucun automobiliste nous suit. Tous mes membres sont pris de violents tremblements, mes dents s’entrechoquent bruyamment. J’ai la sensation que mon cœur est tombé dans mon estomac. Émile m’interroge du regard et je le fais taire en posant mon index tremblant sur ses lèvres, avant qu’il ne commence à me noyer sous ses questions. Mes doigts tripotent nerveusement le volant. Je ne sais quelle décision prendre. Celui qui tient la mitraillette remarque que quelque chose cloche et en fait part à ses camarades. Des têtes coiffées de képis se tournent vers nous. Ils ont compris et vont donner l’assaut, me dis-je intérieurement. La radio s’allume subitement et joueBreak on Through desDoors : Juste après que Jim ait fini de prononcerhide, la vitesse est enclenchée sans que je touche le levier, l’accélérateur s’enfonce sans l’aide de mon pied et la tire bondit en avant commeChristine dans le célèbre roman de Stephen King. Du coin de l’œil, il me semble apercevoir, l’espace d’une fraction de seconde, le reflet du visage de Jim Morrison dans le rétro qui me fait un clin d’œil. L’ai-je rêvé ? Possible, car la dernière fois que j’ai refourgué du shit aux ariégeois, j’airegobé ...