Antoine
Datte: 15/06/2019,
Catégories:
fh,
init,
conte,
fantastiqu,
initiatiq,
... posa sur le siège libre à côté de lui. Dans le lot se trouvaient deux calendriers très simples en carton. Il les regarda à peine et les posa sur le siège « publicité ». Une fois arrivé, il les jeta dans la première poubelle venue avec le reste puis partit travailler. Pendant deux semaines, Antoine dut se contenter de sa main, car aucune fille n’accepta de le rencontrer. Apparemment, Ary avait prévenu tout le monde. Résigné, Antoine changea encore une fois de chat et passa une soirée entière à draguer sans trop de résultats. Lorsqu’il regarda le courrier le lendemain dans le bus, il remarqua deux autres calendriers et lança à voix haute : — Mais c’est quoi ces cons qui essayent de me refiler un calendrier de l’année passée ? N’importe quoi ! Il les jeta donc avec les autres pubs. Deux semaines plus tard, ils étaient encore là et cette fois, Antoine s’énerva tout seul. — Mais… mais foutez-moi la paix ! Ce n’est pas possible ça ! Ils viennent de qui, d’abord, ces calendriers ? Il les retourna – l’un était de l’année passée et le second de l’année en cours –, mais il n’y avait pas d’expéditeur. Plus surprenant encore, ils n’affichaient aucune marque. Qui essayerait de refiler des calendriers sans même en donner la raison et encore moins annoncer le nom de la société le faisant ? Le but de distribuer gratuitement des choses était de se faire connaître. À quoi bon si on ne disait pas qui on était ? — Encore des chômeurs ou des sans-papiers qui nous offrent leurs merdes, soupira ...
... Antoine avant de se débarrasser pour la troisième fois des objets. Le lendemain, en passant devant sa boîte aux lettres, Antoine s’arrêta et regarda l’objet en fer avec suspicion. Il l’ouvrit et se retint de lancer une injure bien sentie en voyant les calendriers trôner à l’intérieur. Il s’en saisit et les déchira avec rage avant de partir travailler. Mardi, ils étaient encore là. Mercredi, jeudi, vendredi, impossible de s’en défaire. Samedi, il attendit le facteur pour lui demander qui lui envoyait ces calendriers et fut estomaqué de constater qu’il ne lui apportait rien. Pourtant, lorsqu’il ouvrit sa boîte aux lettres, les calendriers s’y trouvaient. L’expéditeur se déplaçait donc lui-même pour apporter ces « cadeaux ». Antoine, bien décidé à mettre un terme à tout cela, frappa à la porte de sa concierge, qui lui annonça n’avoir jamais vu personne d’autre que le facteur déposer quoi que ce soit dans sa boîte. Antoine soupira puis remonta chez lui, les calendriers à la main. Alors que son ordinateur s’allumait, il regarda les calendriers. Il remarqua alors que certains jours étaient cochés. Il ne l’avait jamais remarqué, jusque-là, n’ayant pas vraiment eu envie de s’attarder sur ces objets de peu d’importance. Sur celui de l’année passée, presque tous les jours avaient été cochés et certains avaient même été entourés. Antoine secoua la tête. On lui donnait un calendrier déjà marqué ? C’était vraiment n’importe quoi. Toujours l’année passée, deux mois affichaient une différence. ...