Antoine
Datte: 15/06/2019,
Catégories:
fh,
init,
conte,
fantastiqu,
initiatiq,
... dit-il depuis les toilettes. Dans mon portefeuille. La poche intérieure gauche de mon manteau. Il l’entendit bouger. Il passa dans la salle de bain pour se laver les mains puis se rendit dans l’entrée, surpris qu’elle ne soit pas encore revenue. — Tu as trouvé ? demanda Antoine en arrivant dans l’entrée. Il se figea instantanément. Marion tenait dans sa main la carte de sa maîtresse et semblait sous le choc. Il se força à garder son calme et bafouilla maladroitement : — C’est… C’est un ami qui me l’a donné pour… ma promotion.— C’est le plus mauvais mensonge que j’ai jamais entendu, répondit-elle. Il craignit alors de la perdre. C’était tellement ridicule. Non ! Il ne pouvait la perdre juste à cause de cette carte. C’était impossible. Il l’aimait, mais il ne pouvait décemment pas lui dire la vérité. Il allait chercher à s’expliquer à l’aide d’un autre mensonge, mais elle l’en empêcha d’un geste ferme de la main. Il la vit ouvrir son propre sac à main et lui tendre une petite carte en carton. Antoine la regarda, incrédule. C’était incroyable ! C’était la même carte : ce même dégradé de bleu et la même texture. Il la déplia et lut : « Mes félicitations. » Cependant, l’écriture n’était pas la même. Celle-ci était plus masculine, il l’aurait juré. — Que ? bredouilla-t-il .— Rappelle-moi à quel moment tu as changé de vie et pourquoi ? dit Marion. Antoine regarda alors sa compagne différemment. Combien d’amants avait-elle eu pour parvenir à un tel résultat au lit ? Et si… Antoine ...
... n’en croyait pas ses yeux. Pour lui, cela ne faisait aucun doute. Marion avait été « formée » par le compagnon de sa maîtresse. Il sourit, rougit et alors que sa respiration s’accélérait, il souffla : — Avons-nous vraiment… vécu à peu de choses près la même chose ? Le visage de Marion prit également une légère teinte rouge et elle lui proposa de le suivre. Dans un tiroir du bureau, il découvrit de nombreuses cartes et des calendriers. Cela le ramena pas mal de temps en arrière. Il se rappela qu’au début, il les avait jetés sans même les regarder. — Moi aussi elle m’a donné un calendrier comme première entrée en matière ! s’exclama Antoine.— Elle ?— Ma maîtresse, répondit Antoine avant de se mettre la main dans la bouche, craignant que la jeune femme ne comprenne mal ce titre.— Ne t’inquiète pas, moi, je le considère comme mon maître, dit Marion, rassurant pleinement Antoine. Il est parti, finit-elle dans un souffle dans lequel on pouvait sentir toute sa peine.— Moi aussi, répondit doucement Antoine. Toi aussi alors ? C’est pour ça que tu es triste ! Comprit Antoine. Marion hocha la tête et les deux amants se consolèrent de la perte de leur maître respectif dans les bras l’un de l’autre. Après un long moment, Marion chuchota : — Tu veux bien venir habiter chez moi ? Antoine s’éloigna d’elle, la regarda dans les yeux, et répondit : — Tu veux m’épouser ? Antoine sortit la bague achetée à midi et la lui présenta. Il se sentait plus que jamais prêt pour cela. Une larme coula sur la ...