Elle et Elle (1)
Datte: 23/06/2019,
Catégories:
Lesbienne
... tendre. Ses cuisses me servaient d’oreiller et elle caressait délicatement mes cheveux, mon front et l’arête de mon cou en m’écoutant parler. « Tu le sais, hein, que tu peux rester ici toute la vie » me dit-elle pour m’empêcher de paniquer. C’est con mais ça me faisait du bien. Je parlai énormément, jusqu’à ce que je n’aie plus grand-chose à dire et que des choses banales et rassurantes prennent le dessus. Elle m’invita à défaire mon sac de voyage et tout le reste qui était entassé dans la voiture– elle avait libéré une armoire pour accueillir mes affaires. Et puis on se fit une omelette : ni elle ni moi n’avions faim mais on n’allait quand même pas arrêter de vivre. En garnissant les assiettes, je me mis à nouveau à pleurer – je me sentais tellement idiote ! Les larmes coulèrent toutes seules, à présent moins comme une cascade que comme le début d’un deuil. Immédiatement, Laetitia vint à la rescousse. Pour me réconforter, elle vint dans mon dos, m’envelopper dans ses bras comme un doudou. « Tu n’es pas seule, Laure » murmura-t-elle, ses lèvres fraîches effleurant le lobe de mon oreille. D’un doigt, elle vint effacer les sillons de larmes sur mes joues, avant de me serrer contre elle, très fort. Ses doigts effleuraient mes avant-bras, ses paumes se posaient sur mon ventre. Avec une infinie tendresse, elle déposa une série de bisous sur mon épaule, puis, progressivement, dans l’arrondi de ma nuque. Je sentis ma peau se couvrir de chair de poule à son contact. xkhxjjgn « Je ...
... suis là, ne t’inquiète pas. » Même si je refusais de donner un nom à cette sensation, j’étais troublée. Sans explications, Laetitita me retourna contre elle, pour que nous soyons face à face, les yeux dans les yeux. Un silence s’installa. Mon amie s’approcha tout près de moi et caressa mes cheveux, investie soudain d’une audace que je ne lui avais jamais connue. Ses doigts suivirent l’arrondi de mon crâne, plusieurs fois, puis elle replaça sur le côté une de mes mèches rebelles, et termina sa caresse en effleurant le côté de ma mâchoire. Nos yeux ne se quittaient plus une seconde, comme si l’univers avait rétréci. Elle s’approcha insensiblement, et caressa ma nuque du bout des phalanges. Nous étions face à face, tout près. Trop près. C’était curieux et embarrassant d’être debout tout près d’elle. Je sentis le sang affluer et brûler mes joues, et l’angoisse se diffuser et tenailler ma poitrine, asphyxiée par quelque chose qui ressemblait à de l’anticipation. Sans dire un mot, Laetitia poursuivit ses gestes de douceur : à travers les vêtements, ses mains explorèrent mes épaules, mon dos, mes flancs, la naissance de mes fesses. Elle me fit un baiser sur le front, sur le bout du nez, sur les paupières, puis au bord de mes lèvres. J’espérais que ma peau n’était pas aussi chaude au toucher que ce que je ressentais. J’étais perdue, je ne savais plus quoi faire. Mais je prenais conscience que ce qui était en train de se passer dans cette cuisine n’était plus simplement l’expression de ...