Seduite par Mélanie (2)
Datte: 09/07/2019,
Catégories:
Lesbienne
"Purée, mais qu’est-ce qu’on a fait... — bah alors ma choute on a des remords ?" susurre mon amante alors que nos corps étaient encore enlacés. Ce qui caractérisait le plus Mélanie, je crois que c’était cette capacité à avoir de la répartie en toutes circonstances. Vous qui lisez ces lignes, peut-être impressionnez-vous votre entourage par la qualité de vos répliques : mettez-vous à la place qui est en ce moment la mienne, déconcertée que j’étais par tant d’assurance. Mélanie se lève, quittant le coin du bureau où nous étions lovés pour remettre sa culotte : " Ecoute Agathe, je veux surtout pas te faire culpabiliser hein, faut surtout pas que tu aies honte d’avoir couché avec moi... — Mélanie, le prends pas comme ça... — Mais qu’est-ce qui te gênes putain, t’a l’air de flipper alors qu’il y a deux minutes tu jutais ! Ne me dis pas que tu t’es soudainement rendue compte que c’est une femme qui te caressait, je te croirais pas." Furax, elle remet son jean, son soutien-gorge et un peu d’ordre dans ses beaux cheveux bruns. — C’est pas ça, ça m’a plu, mais ça me choque moi-même, que j’ai pu coucher avec une fille, tu peux comprendre ça?" Apparemment non, puisqu’aussitôt rhabillée elle sort avec ses affaires, son visage figé dans une colère sourde. Mais qu’est-ce que je suis conne aussi de lui avoir dit ça..."ça me choque moi-même", on se croirait dans une comédie romantique à deux balles, ça n’a aucun sens ! Je reste dans le bureau, prostrée pendant quelques minutes. Je voulais ...
... pas lui faire de peine, mais entre ce que je venais de vivre et ce que je croyais être mes convictions, j’avais choisi les plus mauvais mots possibles.. Mais le lendemain je suis là, au bureau, bien décidée à recoller les morceaux, mais sans savoir si j’ai envie de retenter l’expérience de la nuit dernière...Peine perdue, mon amante d’un soir n’est pas là, je dois prendre mon mal en patience. Personne ici ne sait où elle est, je jette fiévreusement des coups d’œil dans le grand couloir qui sert de locaux à notre département. Amandine, la directrice de cabinet, remarque ma tension. Cette femme blonde, un peu ronde, a presque l’air sévère, mais n’a pourtant pas son pareil pour lire dans les pensées et mettre de l’ordre dans les cœurs de l’équipe. "Alors Agathe, on se sent seule sans sa copine ? — Non c’est rien, j’ai juste quelque chose à lui dire... — Selon mon immense expérience, quand quelqu’un dit d’emblée "ce n’est rien", l’inverse est souvent vrai...ce que tu veux c’est lui parler face à face, sinon tu aurais utilisé Facebook, non? J’en conclus que ça doit être sensible comme sujet" Trop forte...je me mords la lèvre, sans savoir que dire. — Bon ma grande, je vois que je t’embête, mais quand tu la verras, soit moins coincée...je te connais, je sais que t’oses pas vraiment parler cash, alors décoince-toi un peu ! Elle accompagne ces paroles d’une gentille caresse sur l’épaule. Si je n’avais pas couché avec une fille hier, j’aurais sûrement considéré ce geste anodin comme tel, ...