Antoine et Cécile - Histoires de Sexe

Antoine et Cécile

... je veux passer ma soirée avec toi et pas avec quelqu’un d’autre.— D’accord, mais pourquoi tu veux me payer ? Tu pourrais tout simplement m’inviter, me faire croire que tu veux me séduire.— Tu as vu qui est mon père. Certains disent que ce n’est pas n’importe qui. L’argent qu’il a gagné nous a amenés à fréquenter des gens que l’on pourrait qualifier de la haute société. Si je t’avais invitée à sortir, tu te serais vite rendue compte qu’on ne vient pas du même monde et tu n’aurais plus voulu me voir. Alors que si je te paye, les choses sont claires : tu travailles pour moi, je ne te fais pas la cour. Aussi, je voulais te proposer une bonne alternative à ce que tu peux gagner un samedi soir en discutant sur le net. C’est pour ça que j’ai fixé un montant de 500 euros. Si ça ne te suffit pas, propose un prix, je suis prêt à négocier.— Non, non, ce n’est pas le problème.— Alors, tu as décidé ?— On est bien d’accord, rien de sexuel ! Je t’accompagne au resto, on va voir un film, tu m’offres un verre après le film et tu me raccompagnes chez moi.— On est bien d’accord.— Alors marché conclu ! Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai dit oui ce jour-là. Tout me disait de me sauver, que ce mec était dérangé, qu’il allait m’arriver quelque chose, mais je ne pouvais pas m’y résoudre. Il y avait quelque chose chez lui qui me donnait irrésistiblement envie de lui faire confiance. La soirée du samedi s’est très bien passée. À vrai dire, je n’avais pas passé une aussi bonne soirée depuis ...

... longtemps. Il faut dire que la majorité de mes samedis était consacrée à discuter avec des hommes en manque. Antoine était de très agréable compagnie, on a divinement bien mangé dans un resto hors de prix, le film était drôle, et nous avons beaucoup discuté de tout et de rien comme de vieux amis. La veille, il m’avait fait parvenir une belle robe noire qui m’allait à ravir, et non seulement j’ai pu la garder, mais en plus j’étais tout simplement sublime là-dedans. J’étais très confuse après la soirée par contre. Je ne savais pas trop quelles étaient ses intentions et je prévoyais qu’il allait arriver quelque chose de mauvais bientôt. En attendant, je n’étais pas déçue de voir qu’Antoine avait tenu parole. Il m’avait remis 500 euros en billets à la fin de la soirée. Au moins, c’était toujours ça de pris et je n’aurai pas besoin de travailler trop pendant mes examens. Le mercredi suivant, il est revenu me trouver à la cafétéria. — Salut, je peux m’asseoir ?— Je t’en prie. Comment ça va depuis samedi ?— Très bien. J’ai passé une très bonne soirée tu sais, je voulais te remercier.— Il n’y a pas de quoi. On avait un contrat et j’aime faire mon travail correctement.— Justement, je voulais te faire une nouvelle proposition. Je suis invité à la première d’une pièce de théâtre samedi soir et je me demandais si tu voulais m’accompagner ?— C’est que c’est censé être ma soirée de travail le samedi. Il ne faudrait pas que je sois absente toutes les semaines, je vais perdre mes clients habituels ...