1. Une relation épistolaire


    Datte: 16/07/2019, Catégories: f, h, bizarre, telnet, collection, amour, cérébral, confession, internet,

    Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire qui, aussi extraordinaire qu’elle puisse paraître, est… totalement véridique. Tout a commencé l’an dernier. Marié depuis huit ans, au creux de la vague professionnellement, l’année de mes 40 ans, j’avais besoin « d’air », comme on dit, dans ma vie de couple. Une certaine lassitude et surtout une totale absence de surprise dans notre quotidien (malgré mes nombreux efforts qui tombaient tous à plat…) me poussèrent à faire un peu comme tout le monde, finalement : m’amuser en m’inscrivant sur un site de rencontre. Pas un site de rencontre particulièrement « hot », non, un simple site comme il en existe tant. Une « accroche » un peu tape-à-l’œil, une photo avec mon grain de beauté en forme de cœur (ça aussi c’est véridique…), bref une belle entrée en matière… J’ai commencé àchatter avec de nombreuses femmes, des dialogues tantôt coquins, tantôt existentiels, mais toujours avec cette légèreté et ce besoin de « jouer », de tomber dans ce jeu de séduction, celui de l’amour et du hasard… Ne dit-on pas d’ailleurs que « le hasard fait bien les choses » ? C’est une certaine Catherine (appelons-la comme ça…) qui vint alors bouleverser mon existence. En quelques mots, elle sut m’attirer dans ses griffes, par des traits d’esprit que je n’avais alors jusque-là pas trouvés chez mes autres interlocutrices… Piano, piano, de fil en aiguille, nos mots devenaient poèmes et une belle relation épistolaire commença à se former entre elle et moi, avec ...
    ... une subtilité, un raffinement que je n’avais alors jusque-là pas connu. Elle se disait originaire de Bretagne, dans la trentaine, architecte, habiter dans les beaux quartiers de l’Ouest parisien (pas loin de chez moi…), divorcée, sans enfants, indépendante, avec une grosse berline allemande… Bref, le parti idéal ! L’échange de nos photos par mail, l’échange de nos voix au téléphone, tout commençait à me porter dans un rêve éveillé, à part ce doux bémol : je n’étais pas encore divorcé et elle me disait que je devais d’abord clarifier ma situation avant que nous puissions envisager d’aller plus loin… Peu à peu, elle envahissait ma vie, me laissant de nombreux SMS entre ses rendez-vous, m’appelant dans la journée, me lisant des poèmes de sa composition dans des messages en pleine nuit… Cette relation virtuelle commençait à me plaire ! Je répondais par de longues missives plus enflammées les unes que les autres, respectant ainsi son désir « d’épistolaire ». Puis vint le moment des caresses au téléphone (je ne suis pas adepte des webcams…). Quelle délicieuse sensation de caresser une femme au son de la voix ! De lui effleurer doucement l’esprit, histoire d’éveiller ses sens… De la sentir se caresser, de la sentir souffler de plus en plus fort, haleter, gémir… De lui dire des mots de plus en plus osés et pervers, histoire d’accélérer le mouvement… Quel plaisir de sentir cette jouissance mutuelle, comme cette douce sève qui monte du fin fond de nous pour exploser dans un râle, un cri ...
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