1. J'ai eu une belle vie - Chapitre I


    Datte: 19/07/2019, Catégories: f, h, Masturbation aventure,

    J’ai eu une belle vie. Là, sur cette couche qui me verra mourir dans quelques jours, je repense à cette vie. Ma blessure est profonde et le moine guérisseur n’a rien pu faire. Si j’avais pu parer le coup, je serais encore debout. 45 années, c’est déjà pas mal. Le mal me ronge. Je pue et ma blessure suinte. Quelle vie ! À 15 ans, mon père m’avait déjà formé au combat. J’étais doué, j’aimais ça. La bataille, le goût bizarre dans la bouche, la force, le bruit, l’odeur des corps échauffés, suants. Après la guerre, quelle folie s’emparait de moi, de nous. Les hommes enivrés par la guerre et le vin, les femmes, ravies de voir ces corps musclés d’hommes brutaux, puissants, n’avaient plus de limites. La seule loi était celle du plus fort et j’étais le plus fort. Heureusement, elle était là pour m’accompagner dans mon dernier voyage. Là, assise à mes côtés, elle veillait sur moi, moi qui l’avais enlevée à sa famille, après l’attaque de son village, il y a bien longtemps. Un bain de sang. Je suis un barbare ! C’était ma vie. Une belle vie qui allait bientôt s’achever. Sa longue chevelure noire flottait sur ses épaules. Du haut de la colline dominant son village, dans la légère brume de ce matin d’été, je l’avais vue. Mes compagnons étaient impatients mais se contenaient car je n’avais pas donné le signal. Je regardais cette jeune femme. De loin. Je ne puis expliquer pourquoi je ressentis ce désir pour elle. Peut-être ce corps jeune, fin mais point trop. Une apparence. Perché sur ma ...
    ... monture, les mains croisées sur le pommeau de ma selle, où était accrochée ma masse d’armes. Bientôt elle allait servir. Je ne la quittais pas des yeux. Mes compagnons me regardaient, personne n’osait interrompre mes pensées. J’étais le chef. Les soldats, piétons de ma troupe, forte d’une centaine d’hommes, attendaient aussi. Sans mot dire mais avec le sourire des guerriers. Le cliquetis des armes augmentait. L’excitation d’avant le combat. Mon excitation était autre. Cette silhouette m’excitait bien plus qu’un combat qui était gagné d’avance. Je sortis ma longue épée du fourreau et éperonnai mon destrier. — Que personne ne touche à cette fille ! Je la veux. Le tonnerre commença. Ma monture prenait de la vitesse. Le grondement du galop augmenta. Dans le village en contrebas, l’agitation ! Les cris, les courses des hommes vers leurs outils, seules défenses autorisées pour les serfs, la petite troupe armée qui s’organisait, la course des femmes vers le bois qui bordait le village. C’était bon ! Ma troupe s’élançait. Le massacre approchait. Il eut lieu, le même que les autres, cris, pleurs, odeurs, tout était pareil. Sauf cette fille. C’est à cause d’elle que je fus clément et interrompis rapidement la curée de mes hommes. La mort avait été donnée, les corps gisaient au sol. L’endroit, si tranquille une heure avant, sentait maintenant le sang. Je descendis de cheval, je la cherchais. Nous fouillâmes les maisons et soudain, un soldat ressortit en tenant une furie par le bras. Sans ...
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