1. La prison


    Datte: 23/07/2019, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf,

    ... nouveau foie, on prendra le tien. Je déglutis pesamment en m’imaginant servir de donneur d’organes. — Kalmin, ta gueule ! beugla un homme depuis une cellule voisine. Il vient d’arriver, arrête de…— Je t’emmerde, Bolas ! Tu sais bien que j’ai raison !— Vos gueules ! hurla une autre voix, féminine. Vous la fermez si vous voulez pas avoir d’ennuis ! C’était une surveillante ; elle frappait les grilles des cellules avec sa matraque. J’observai mon codétenu ; il me fit signe de me taire et de reculer dans la minuscule pièce qu’on occupait. J’obtempérai. *** Rien ne vint perturber le reste de la journée. Je ne cessais de m’agacer en repensant à tout ce que j’avais vécu depuis que je m’étais éveillé au beau milieu de la rue passante du Quartier Ouest. Kalmin m’avait appris quelques nouvelles choses, ou au moins m’avait donné son avis sur la façon dont les choses se passaient dans cette ville. Et à l’en croire, on était mal barrés, vraiment. Aucun avenir pour les dégénérés ; il fallait juste espérer crever au plus vite. Je lui avais demandé son histoire, sa vie. Il avait été abandonné à la naissance, et avait grandi caché dans les souterrains des bas quartiers, échappant aux régulières descentes des gardiennes de l’ordre avec quelques compagnons, survivant dans la plus stricte misère des quelques vols qu’ils parvenaient à commettre, et des ordures ou des animaux qui hantaient ces cavernes. Jusqu’à une descente de trop à laquelle il n’avait pas échappé. Et il toussait, et toussait ...
    ... encore en me racontant tout ça. Il devait être sérieusement malade. Les surveillantes qui m’avaient amené ici n’avaient pas complètement fouillé mes poches ; ou bien elles avaient décidé que le bout de papier qui s’y trouvait n’avait pas grand intérêt ; toujours est-il que je retrouvai la feuille pliée en quatre sur laquelle je pus relire les quatre mots : Curieusement, cette lettre me redonnait espoir. C’était la seule chose qui me raccrochait à une trace de mon passé. La seule chose à travers laquelle j’avais une petite chance de découvrir qui j’étais vraiment, et comment j’étais arrivé là. On dormit, quelques heures sans doute. Et l’on fut soudain réveillé brutalement par des coups portés contre la grille, et une voix qui hurlait : — Dégénérés des cellules paires ! Vous êtes réquisitionnés pour travaux de cimetière.— C’est nous, ça, me confirma Kalmin. Accroche-toi, ça va schlinguer. Des surveillantes vinrent nous passer des chaînes aux pieds sous la menace d’armes de poing et de jet, et l’on nous conduisit plusieurs niveaux plus bas jusqu’à une grande salle qui devait servir à la fois d’incinérateur et d’ossuaire, où de nombreux corps de défuntes hermaphrodites attendaient nos services. J’eus le loisir de découvrir quelques-uns de nos compagnons de captivité : des hommes, des dégénérés, et la plupart étaient dans un triste état ; Alys avait raison. Plusieurs paraissaient handicapés, d’une façon ou d’une autre ; plusieurs autres étaient blessés ; d’autres encore devaient être ...
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