La prison
Datte: 23/07/2019,
Catégories:
fh,
frousses,
grosseins,
Transexuels
pénétratio,
sf,
... malades. Kalmin et moi étions sans doute parmi les plus valides. Et de manipuler des cadavres ne devait rien arranger. Imitant mes compagnons d’infortune, je portais des corps jusqu’à des recoins de cavernes où il nous fallait ensuite creuser des tombes avec des outils rudimentaires. Le tout sous le contrôle et les harangues de surveillantes qui se faisaient un malin plaisir de nous lapider régulièrement. Un homme fut tué sous mes yeux, d’un carreau d’arbalète en pleine tête. — Et la révolte, vous avez déjà essayé ? demandai-je à Kalmin une fois revenu dans notre cellule.— Tu as vu les autres détenus ? Nous serions étendus raides morts avant d’avoir fait quoi que ce soit. Mais tu as raison, c’est peut-être la meilleure solution pour en finir rapidement. Il soupira bruyamment, avant de reprendre, pensif. — S’il n’y avait cette prophétie pour nous donner un peu d’espoir…— Quelle prophétie ?— La venue des dieux, d’au-delà des montagnes, qui rétabliront l’ordre et la justice pour tous. Cela me fit penser à la vieille légende dont m’avait parlé Alys. — Mais ce n’est qu’un conte de bonne femme, souffla-t-il finalement. *** Un grand coup de matraque contre la grille de ma cellule me tira du demi-sommeil où j’avais sombré après avoir absorbé le bol de bouillon infâme qu’on nous avait servi quelques heures après notre retour de la nécropole. — C’est toi, Johan, le nouveau ? Je peinai à reprendre mes esprits, à me rappeler où j’étais. — Oh, tu vas répondre, loqueteux ? C’est toi, ...
... Johan ?— Oui, c’est moi. La surveillante grassouillette darda longuement ses yeux cruels dans les miens. — Hmmm, t’es plutôt pas mal pour un dégénéré… Tu vas venir avec moi ! Mon compagnon de cellule s’était approché de la grille lui aussi. — Toi, si tu veux pas crever, tu recules dans ton plumard ! Kalmin s’exécuta. Une autre surveillante rejoignit la première. — Bien… Tiens, mets ça ! La femme me lança une chaîne cadenassée, semblable à celles que j’avais déjà portées depuis que j’étais prisonnier. En soupirant, je la passai et la refermai autour de mes chevilles. On me fit sortir, et je me laissai entraîner à travers plusieurs passages jusqu’à un escalier ; nous grimpâmes de plusieurs niveaux puis empruntâmes encore un couloir, et mes gardiennes ouvrirent bientôt une petite porte et me poussèrent à l’intérieur. Je m’écrasai lamentablement sur le sol de la pièce, mais mon cœur s’allégea soudain lorsque j’aperçus Alys, de l’autre côté d’une cloison percée d’une large vitre rectangulaire, debout entre deux surveillantes. — C’est bien celui-là ? demanda l’une d’elles. Je me redressai péniblement en lançant des yeux suppliants à la jolie rouquine au regard inquiet. — Oui, c’est lui ! s’exclama-t-elle.— Hmm… il est dangereux, selon sa fiche. Il a agressé plusieurs femmes et a usurpé… La gardienne s’interrompit, avant de relever la tête vers sa belle interlocutrice : — Et il a usurpé votre identité, madame de Gofarn. Qu’est-ce que vous voulez en faire ? Ouch ! Alys se faisait passer ...